Des centaines de migrants bloqu¨¦s entre ³Ò°ù¨¨³¦±ð et Turquie
Les répercussions du conflit dans le Nord-Est de la Syrie ne cessent de se faire ressentir aux frontières de l'Europe. Ce vendredi, des centaines de migrants, hommes, femmes et enfants, se sont pressés au poste frontalier de Kastanies, dans le nord-est de la Grèce et se sont retrouvés bloqués dans la zone tampon avec la Turquie. La Grèce a haussé le ton en annonçant renforcer ses contrôles frontaliers, déployant dans la région plus de patrouilles militaires. Le Premier ministre grec, Kyriakos Mitsotakis, a affirmé ce vendredi qu'«aucune entrée illégale ne serait tolérée» dans son pays, quelques heures après l'annonce par la Turquie qu'elle laisserait les demandeurs d'asile passer en Europe.
Côté turc, la fermeté est aussi de mise: ces dernières heures, Ankara avait annoncé qu'elle n'empêcherait pas les migrants de traverser la frontière avec l'Europe. Un moyen de faire de nouveau pression sur l'Union européenne que les autorités turques ont déjà utilisé par le passé. Après avoir été prise pour cible par l'armée syrienne dans la province d'Idleb (où 33 soldats turcs ont été tués), la Turquie a en effet réclamé le soutien de la communauté internationale dans sa guerre contre Damas.
Ce vendredi, l'Union européenne a rappelé qu'elle attendait de la part des Turcs un «respect de leurs engagements» pris lors du pacte migratoire signé en 2016, au cours duquel Ankara s'engageait à ne pas faire passer des milliers de migrants en Grèce en échange d'un soutien financier européen.
En attendant, ces centaines de migrants se retrouvent bloqués dans un no-man's land, repoussés à coup de grenades lacrymogènes par les gardes-frontières grecs, pris en otages des calculs politiques. La Grèce est redevenue en 2019 la première porte d'entrée en Europe des demandeurs d'asile. Devant l'augmentation du flux migratoire, le gouvernement conservateur avait annoncé en novembre que les camps surpeuplés de Lesbos, Samos et Chios en mer Egée seraient fermés cette année. (Avec AFP)
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