ÃÛÌÒ½»ÓÑ

Recherche

L¡¯Iran est secou¨¦e depuis plusieurs jours par de violentes manifestations.  L¡¯Iran est secou¨¦e depuis plusieurs jours par de violentes manifestations.  

Violentes ¨¦meutes en Iran: l¡¯?tat affirme reprendre le contr?le

L¡¯Iran est secou¨¦e depuis plusieurs jours par de violentes manifestations: les Iraniens ont protest¨¦ ce week-end contre la hausse subite du prix de l¡¯essence, une d¨¦cision annonc¨¦e vendredi soir par le gouvernement. Les ¨¦meutes ont d¨¦j¨¤ fait deux morts ¨C un policier et un civil - et les autorit¨¦s iraniennes s¡¯efforcent de reprendre le contr?le d¡¯une situation qui suscite l¡¯inqui¨¦tude de la communaut¨¦ internationale.

Priscille Pavec - Cité du Vatican

Selon le plan prévu par le gouvernement, le prix de l¡¯essence augmentera de 50% et passera donc à 15 000 rials (onze centimes d¡¯euros) pour un maximum de soixante litres par mois, chaque litre supplémentaire coutant 30 000 rials (vingt-deux centimes d¡¯euros). La mesure devrait rapporter 300 000 milliards de rials (environ 2,3 milliards d¡¯euros) qui bénéficieraient aux 60 millions d¡¯Iraniens les moins favorisés, soit environ 75% de la population.

Violente récession

Le pays, marqué par une profonde crise économique et sociale, refuse en bloc ce projet de réforme. Les lourdes sanctions économiques prononcées contre l¡¯Iran suite au retrait unilatéral des Etats-Unis, en 2018, de l'accord international sur le nucléaire iranien, ont en effet plongé le pays dans une violente récession. La consommation de carburants y est, en outre, extrêmement élevée, l¡¯Iran étant l¡¯un des pays où l¡¯essence est la plus subventionnée.

La Turquie voisine a réagi lundi matin par la voix de Mevlut Cavusoglu, chef de la diplomatie turque, qui a déclaré espérer un prompt retour au calme dans le pays. Il a rappelé les bonnes relations qu¡¯entretiennent l¡¯Iran et la Turquie, et a réaffirmé l'opposition d'Ankara aux sanctions américaines contre Téhéran. L¡¯inquiétude pointe, en effet, du côté d¡¯Ankara, où le gouvernement a conscience qu¡¯une déstabilisation iranienne serait un mauvais coup porté à l¡¯économie turque.

L¡¯Allemagne s¡¯est également faite entendre en  appelant l¡¯Iran à respecter des «manifestations légitimes».

Accusations d'ingérence

Les accusations d¡¯ingérence n¡¯ont pas manqué, notamment contre les États-Unis. La diplomatie iranienne a ainsi déploré des remarques «interventionnistes» et «hypocrites» suite aux encouragements prodigués aux manifestants iraniens par Mike Pompeo, le secrétaire d¡¯Etat américain.

Les autorités iraniennes affirment aujourd¡¯hui maîtriser une situation devenue plus calme, même si elles reconnaissent «quelques problèmes mineurs» au cours des émeutes. Le président Hassan Rouhani avait haussé le ton hier, expliquant que l¡¯Etat iranien ne tolèrerait pas &±ô²¹±ç³Ü´Ç;±ô¡¯¾±²Ô²õ&±ð²¹³¦³Ü³Ù±ð;³¦³Ü°ù¾±³Ù&±ð²¹³¦³Ü³Ù±ð;&°ù²¹±ç³Ü´Ç;. Le guide suprême, l¡¯ayatollah Khamenei, avait lui aussi dénoncé les émeutiers comme étant des «criminels» et des «hooligans». Le porte-parole du gouvernement iranien, Ali Rabii, a finalement affirmé lundi que «demain ou après-demain nous n'aurons plus aucun problème d'émeutes».

 

 

Merci d'avoir lu cet article. Si vous souhaitez rester inform¨¦, inscrivez-vous ¨¤ la lettre d¡¯information en cliquant ici

18 novembre 2019, 17:35