Exactions en Bolivie en attendant une issue politique
Entretien réalisé par Xavier Sartre ¨C Cité du Vatican
La crise qui secoue la Bolivie depuis le 20 octobre et le premier tour de la présidentielle, a conduit Evo Morales à démissionner et à quitter le pays. Après avoir reçu des menaces et vu sa maison vandalisée, il a décidé de rejoindre le Mexique qui lui a accordé l¡¯asile. L¡¯avenir politique du pays n¡¯est pas encore assuré, même si un nouveau scrutin présidentiel devrait être organisé dans les semaines à venir.
Dans la rue, la violence s¡¯est déchainée depuis plus de trois semaines entre opposants et partisans d¡¯Evo Morales. Les premiers ont commencé à manifester et à protester contre le résultat de la présidentielle qui donnait le chef de l¡¯État sortant vainqueur, affirmant qu¡¯il avait été truqué. Les seconds sont descendus à leur tour dans la rue pour défendre leur candidat.
Le prêtre français Cyrille de Nanteuil, supérieur de la mission lazariste en Bolivie, curé à El Alto, sur les hauteurs de La Paz, a assisté au déchainement de violences. Il évoque des «extrémistes» parmi les soutiens à Evo Morales qui ont commis des «exactions», portant le pays, dimanche et lundi, «au bord de la guerre civile». «Des hordes de vandales» ont assiégé des hôpitaux, raconte-t-il, et brûlé des écoles, ainsi que des maisons et des moyens de transport.
Pour le lazariste, les opposants, même s¡¯ils ne sont pas tous d¡¯accord entre eux, «se sont réunis autour d¡¯une idée : défendre la démocratie», référence aux accusations de fraudes électorales qui sont à l¡¯origine de la crise. Autre motif de mécontentement vis-à-vis d¡¯Evo Morales selon le père de Nanteuil, «l¡¯inconfort de la population en voyant les opposants au régime incarcérés ou inquiétés».
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