Roumanie: chute des sociaux d¨¦mocrates, accus¨¦s de corruption
Entretien réalisé par Marie Duhamel ¨CCité du Vatican
En Roumanie, le Président Klaus Iohannis compte désigner un Premier ministre aujourd¡¯hui ou demain mardi 15 octobre. Candidat à sa succession à la présidentielle qui se tiendra dans un mois, il choisira selon toutes probabilités Ludovic Orban le chef des Libéraux, son parti politique.
A fortiori, parce que cette formation, le PNL dans l¡¯opposition depuis trois ans, vient de faire tomber le gouvernement social démocrate. Vendredi dernier, une motion de défiance, déposée par leurs soins, contre l¡¯exécutif de Viorica Dancila a été adoptée à 238 voix sur 465. Un coup de grâce pour les sociaux démocrates du PSD.
Arrivés en fanfare au pouvoir en 2016, avec 46% des voix, ils ont subi un progressif recul électoral jusqu¡¯aux élections européennes de mai dernier où ils ont obtenu 22% des voix. Ce jour-là un référendum populaire organisé par l¡¯opposition mettait également en échec leur ambition de réformer le système judiciaire ; une refonte vivement décriée par Bruxelles et par les Roumains dans la rue. Selon ses détracteurs, elle visait à blanchir les membres du PSD accusés de corruption.
Depuis les accusations de corruption et de clientélisme se sont multipliées. Hasard de calendrier, avant l¡¯été, la justice a condamné à trois ans et demi de prison Liviu Dragnea, l¡¯homme fort de la gauche et président du PSD et de la chambre des députés, pour des affaires d¡¯emplois fictifs.
Traian Sandu est professeur agrégé à l¡¯université Paris III, spécialiste de la Roumanie. Il revient sur la chute du PSD. Traian Sandu est l¡¯auteur de trois ouvrages sur la Roumanie publiés aux Editions Perrin: Histoire de la Roumanie, le Fascisme roumain, et à paraître en 2020, une biographie de Nicolae Ceau?escu.
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