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La ministre de la Justice Nicole Belloubet durant le d¨¦bat sur la PMA, le 24 septembre 2019 ¨¤ l'Assembl¨¦e Nationale. La ministre de la Justice Nicole Belloubet durant le d¨¦bat sur la PMA, le 24 septembre 2019 ¨¤ l'Assembl¨¦e Nationale. 

Le projet de loi ²ú¾±´Ç¨¦³Ù³ó¾±±ç³Ü±ð en France arrive ¨¤ l¡¯Assembl¨¦e

Jusqu¡¯au 9 octobre, les d¨¦put¨¦s doivent d¨¦battre du projet de loi de r¨¦vision des lois ²ú¾±´Ç¨¦³Ù³ó¾±±ç³Ü±ðs. Plusieurs dispositions du texte, notamment en ce qui concerne la filiation suscitent l¡¯inqui¨¦tude. Eclairage avec le p¨¨re j¨¦suite Bruno Saint?t du Centre S¨¨vres ¨¤ Paris.

Entretien réalisé par Olivier Bonnel - Cité du Vatican

En France, les députés examinent en séance, à partir de ce mardi après-midi, le projet de loi de bioéthique. Un débat très attendu qui se poursuivra jusqu¡¯au 9 octobre. Parmi les mesures les plus médiatiques, figure l¡¯ouverture de la PMA à toutes les femmes qu¡¯elles soient en couple ou célibataires. Cette évolution pose de nombreux problèmes éthiques, sur le statut de la médecine comme instance de soin ou comme lieu de réponse "technique" à un simple désir ou à un projet personnel, ou anthropologiques, notamment sur le rôle du père comme figure structurante pour l¡¯enfant. Les questions posées par le projet de loi sont en effet nombreuses : le projet de loi propose notamment une notion de parenté qui repose sur la simple volonté, indépendamment des données sexuées. Dans le cadre d¡¯une PMA serait donc consacré progressivement l¡¯effacement du père.

Une médicalisation accrue des désirs

Dans les débats qui ont précédé l¡¯examen du projet de loi, de nombreuses voix, venues des religions mais aussi du milieu intellectuel (philosophes, sociologues¡­) et de différentes tendances politiques ont fait part de leurs réserves face aux bouleversements à venir et des changements culturels à venir. La médicalisation croissante des désirs individuels, incarnée par la PMA ouverte aux femmes seules ou aux couples de femmes en est l¡¯un des symboles : comment la médecine peut-elle en effet passer sans heurts et sans dépenses financières excessives d'une logique du traitement de l'infertilité à celle de répondre à un désir de procréation ?

Ce projet de loi suscite aussi et surtout des inquiétudes concernant la question de la dignité humaine à laquelle l¡¯Eglise est attachée rappelle le père Bruno Saintôt, responsable du département d'éthique biomédicale du Centre Sèvres à Paris. Ce prêtre jésuite souligne aussi l¡¯importance pour les chrétiens de se mobiliser pour continuer à éveiller les consciences sur ces questions cruciales.

Entretien avec le père Bruno Saintôt

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24 septembre 2019, 17:04