L¡¯inqui¨¦tant essoufflement ¨¦conomique allemand
Entretien réalisé par Delphine Allaire ¨C Cité du Vatican
Baisse des commandes et licenciements massifs chez les géants de l¡¯automobile Daimler, BMW ou Volkswagen, mais aussi à la puissante Deutsche Bank, qui a annoncé supprimer 18 000 postes le 7 juillet dernier; soit le pire plan social de l¡¯histoire de l¡¯institution financière basée à Francfort.
Décélération à l¡¯horizon
La banque fédérale allemande table, elle, désormais sur une croissance de 0,6 % du PIB du pays cette année, alors qu¡¯elle prévoyait 1,6 %. Pour 2020, la Bundesbank attend un timide rebond de 1,2 % au lieu des 1,6 % escompté.
Depuis le début de l¡¯année 2019, l¡¯Allemagne apparaît donc profondément affaiblie d¡¯un point de vue économique et financier. Le pays pourrait d¡¯ailleurs entrevoir une récession si la croissance ne remonte pas d¡¯ici septembre.
Une puissance exportatrice entravée
Une morosité extrême que les économistes tentent d¡¯expliquer par les tensions commerciales sino-américaines qui perturbent les échanges, de même que la chute des ventes d¡¯automobiles en Chine, pourtant plus grand marché au monde dans ce secteur. Mais aussi la résurgence des politiques protectionnistes un peu partout dans le monde. Et pour cause, des années durant, l¡¯Allemagne a bâti sa fameuse solidité économique sur les exportations, c?ur de son modèle.
Rémi Bourgeot, spécialiste d¡¯économie allemande à l¡¯IRIS, nous explique les causes et conséquences, européennes notamment, de cet essoufflement allemand.
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