Nicaragua: attaques contre les cath¨¦drales de Le¨°n et de Managua
Les faits ont été rapportés à la rédaction hispanophone de Pope par le porte-parole de la cathédrale, le père Victor Morales. Il indique qu¡¯un groupe de civils, sympathisants du président Daniel Ortega, s¡¯est rassemblé aux abords de l¡¯édifice, dimanche, avant de lancer des pierres contre des fidèles qui sortaient de la messe. Plusieurs personnes ont été blessées, dans une atmosphère de chaos et de grande tension qui a gagné l¡¯intérieur même de la cathédrale. Mgr Bosco Vivas Robelo a dû négocier avec la police, afin que les paroissiens puissent sortir de l¡¯église et rejoindre leurs maisons en toute sécurité. Des témoins oculaires ont signalé la présence de nombreuses forces de l¡¯ordre aux alentours; elles auraient assisté à l¡¯agression sans pour autant intervenir. Les violences ont été confirmées par des médias locaux ainsi que par la Commission interaméricaine pour les Droits de l¡¯Homme (CIDH).
Les déclarations du cardinal Brenes
Le cardinal Leopoldo Brenes, archevêque de Managua, a exprimé sa «douleur» après les événements survenus à Leòn. «Il est triste de se dire qu¡¯entre Nicaraguayens, nous ne pouvons plus dialoguer (¡). Je suis proche de Mgr Bosco qui a fait part de sa douleur en voyant ces tensions ¡®entre frères¡¯ survenir après une messe». Et d¡¯ajouter : «il y a des personnes ennemies de l¡¯Église et des évêques qui veulent nous provoquer, mais nous, évêques, nous avons toujours prié, nous sommes des hommes pacifiques (¡). Notre esprit n¡¯est pas celui de la violence, mais celui de la paix et de la réconciliation, comme le Pape nous a exhortés à l¡¯être», insistant de nouveau sur le dialogue comme unique chemin.
Siège de la cathédrale de Managua
Toujours ce dimanhe, dès les premières heures du jour, les principales voies d¡¯accès à la cathédrale de Managua, la capitale, ont été occupées par des agents antiémeutes et les forces spéciales de police. Ils ont été déployés aux environs de l¡¯église à quelques heures d¡¯une messe d¡¯action de grâce célébrée pour la libération de ceux que l¡¯opposition qualifie de «prisonniers politiques».
56 d¡¯entre eux ont effet été relâchés mardi dernier, parmi lesquels les principaux leaders de l¡¯opposition: le paysan Medardo Mairena, la femme d¡¯affaires Ireland Jerez, l¡¯étudiant Edwin Carcache, ainsi que les journalistes Miguel Mora et Lucia Pineda. Ils sont encore plus de 85 à rester prisonniers des geôles du régime. Les fidèles réunis dans la cathédrale de Managua ont prié pour leur libération.
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