La Libye au bord de la guerre civile
Sur le terrain, les troupes du maréchal Khalifa Haftar, chef de l¡¯autoproclamée Armée nationale libyenne, s¡¯opposent aux forces du Gouvernement d¡¯Union Nationale. Les combats se concentrent autour de Tripoli, mais la conquête de la capitale libyenne, s¡¯apparente à un bourbier.
Il y a six semaines, le maréchal Haftar lançait son offensive intitulée «Torrent de dignité». Objectif: purger Tripoli «des terroristes et des mercenaires». Aujourd¡¯hui, le bilan est très lourd: 510 morts, près de 2 500 blessés et 75 000 déplacés, selon l¡¯ONU.
Les combats sont loin d¡¯être terminés, des tirs d¡¯artillerie lourde ont été entendus ces derniers jours depuis la capitale; les forces pro-Haftar semble gagner du terrain à Tripoli. Une multitude de groupes militaires de l¡¯ouest du pays ¨C dont des groupes radicaux ¨C se sont remobilisés, et même renforcés, face à un ennemi commun, l¡¯Armée Nationale Libyenne, impliquée en Cyrénaïque, à l¡¯Est.
La fracture est/ouest est donc de plus en plus marquée, entre chefs militaires mais également entre communautés, d¡¯où ce spectre de la guerre civile agité par l¡¯ONU.
L¡¯ONU, dont les deux années d¡¯actions diplomatiques menées dans le pays sont littéralement saccagées, d¡¯autant plus que les appels de la communauté internationale à un cessez-le-feu ont été ignorés.
Depuis l¡¯étranger, les livraisons d¡¯armes au deux camps continuent - malgré l¡¯embargo décrété par l¡¯ONU en 2011. Les Nations-Unies déplorent ce trafic d¡¯armes, selon Ghassan Salamé, il faut «y mettre un terme», ou bien, l¡¯embargo sur les armes, explique-t-il, «va devenir une farce cynique».
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