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Le pr¨¦sident Jimmy Morales, avant son discours devant le Congr¨¨s Le pr¨¦sident Jimmy Morales, avant son discours devant le Congr¨¨s 

Guatemala : les ¨¦v¨ºques pr¨¦occup¨¦s par l¡¯absence de bons candidats

Le pr¨¦sident de la Conf¨¦rence ¨¦piscopale du Guatemala esp¨¨re que le processus ¨¦lectoral pour la prochaine pr¨¦sidentielle sera cr¨¦dible. Il s¡¯exprime apr¨¨s une allocution du pr¨¦sident aux prises avec l¡¯ONU. Les ¨¦v¨ºques guat¨¦malt¨¨ques avaient d¨¦j¨¤ ¨¦crit il y a quelques jours pour se plaindre de la confrontation entre le chef de l¡¯?tat et les institutions judiciaires du pays.

Patricia Ynestroza ¨C Xavier Sartre ¨C Cité du Vatican

La souveraineté et l¡¯unité nationale face à l¡¯ONU : ce sont les deux points forts du discours qu¡¯a prononcé le président du Guatemala, Jimmy Morales, lundi, en présentant le troisième rapport annuel d¡¯activité de son gouvernement devant le Congrès, avant les élections générales de juin prochain. Il est ainsi revenu sur sa décision de mettre fin à la mission anticorruption de l¡¯ONU qui le soupçonne de financement frauduleux de sa campagne électorale en 2015.

Le président de la Conférence épiscopale du Guatemala, Mgr Gonzalo de Villa, a suivi cette intervention, considérant que le chef de l¡¯État n¡¯avait pas dit grand-chose, sinon qu'il avait insisté sur la nécessité de défendre la souveraineté du pays. Ce qui préoccupe l¡¯évêque de Sololà-Chimaltenango, c¡¯est que le pays se trouve dans une année électorale et que «le panorama électoral présente beaucoup de candidatures» mais «qu¡¯il n¡¯y a personne avec beaucoup de charisme, ni avec une proposition sérieuse».

L¡¯État de droit avant tout

Cette inquiétude, les évêques l¡¯avaient déjà exprimée dans une lettre la semaine dernière dans laquelle ils réaffirmaient leur «besoin de voir que le respect des lois et la primauté de l¡¯État de droit doivent primer sur n¡¯importe quelle autre considération ; c¡¯est-à-dire que si nous disons oui à la souveraineté mais en fait non à la Constitution, c¡¯est la même chose que ce que d¡¯autres ont dit dans des termes pas très démocratiques».

Le Guatemala va-t-il ainsi suivre la même pente que le Nicaragua ou le Venezuela ? Le président de la conférence épiscopale ne le pense pas. La liberté d¡¯expression n¡¯a pas été supprimée. Mais il reconnait qu¡¯il existe «le risque d¡¯une mesure autoritaire, et le risque de voir conditionner les élections qui, jusqu¡¯à maintenant, bon an mal an, n¡¯ont pas été contestées». «Le processus électoral a toujours été crédible et nous espérons qu¡¯il en soit toujours ainsi» a conclu Mgr de Villa.

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17 janvier 2019, 18:04