Canada : les soins palliatifs menac¨¦s au Qu¨¦bec
Marie Duhamel (avec Le Soleil, la Presse et Radio Canada) ¨C Cité du Vatican
Il s¡¯agit d¡¯une «crise urgente» que le gouvernement est appelé à dénouer. Lors d¡¯une conférence de presse, ce mercredi 12 décembre, la présidente de la Société québécoise des médecins en soins palliatifs, Christiane Martel, a évoqué les «situations fragiles» de l¡¯ensemble des régions de la province, mais le manque de moyens et de médecins semble particulièrement critique à Québec où des cliniques externes de soins palliatifs ont déjà dû fermer, à l¡¯Hôtel Dieu de Québec et l¡¯Hôpital de l¡¯Enfant Jésus.
Le chef de service des soins palliatifs au CHU de Québec, qui regroupe cinq hôpitaux, regrette le départ de quatre médecins à temps plein en quatre mois. Pour combler le manque d¡¯effectifs, certains d¡¯entre eux toujours en poste, travaillent 12 jours d¡¯affilée. Le rythme s¡¯est intensifié. Il leur faut travailler un week-end sur trois, et plus sur six.
En outre, «d¡¯ici cinq ans, 50% des médecins pratiquant en soins palliatifs à temps plein auront pris leur retraite», affirme le député solidaire Sol Zanetti, très investi dans ce combat à l¡¯origine de la conférence de presse.
Selon lui, des patients se tournent aujourd¡¯hui vers l¡¯aide médicale à mourir, faute de possibilité d¡¯être suivi en soins palliatifs. «Un choix que nul ne devrait être obligé de faire» estime le député.
Comment sauver les soins palliatifs ? Revoir les textes législatifs, la loi 20 adoptée par l¡¯ancien gouvernement libéral notamment. Celle-ci oriente les nouveaux médecins vers un secteur précis et les oblige à prendre en charge un certain nombre de patients en cabinet. Cela ne leur permet plus de se dédier à plein temps aux personnes en grande souffrance, souvent en fin de vie. Ce texte devrait être revu si l¡¯on souhaite maintenir les soins palliatifs. Il faudrait réorganiser les choses et permettre une meilleure mobilité des médecins ou favoriser ceux qui souhaiteraient se dédier à ce secteur, estiment les participants à cette conférence de presse.
Merci d'avoir lu cet article. Si vous souhaitez rester inform¨¦, inscrivez-vous ¨¤ la lettre d¡¯information en cliquant ici