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Manifestation ¨¤ Bamenda (Cameroun), en d¨¦cembre 2017 Manifestation ¨¤ Bamenda (Cameroun), en d¨¦cembre 2017  

Cameroun : meurtre d¡¯un jeune s¨¦minariste en r¨¦gion anglophone

G¨¦rard Anjiangwe, s¨¦minariste de 19 ans, a ¨¦t¨¦ tu¨¦ dans l¡¯une des deux r¨¦gions anglophones du Cameroun. Selon un communiqu¨¦ de Mgr Cornelius Fontem Esua, archev¨ºque de Bamenda, le jeune homme a ¨¦t¨¦ tu¨¦ le 4 octobre dernier par un groupe de militaires face ¨¤ l¡¯¨¦²µ±ô¾±²õ±ð paroissiale Sainte Th¨¦r¨¨se de Bamessing, un village des environs de Ndop, au Nord-Ouest du pays.

Adélaïde Patrignani ¨C Cité du Vatican

Vers 9h30, une fois la Messe terminée, alors que Gérard Anjiangwe et les fidèles «se trouvaient face à l¡¯église, est arrivé un camion militaire provenant de Ndop qui s¡¯est arrêté au début de la rue portant à l¡¯église. Un certain nombre de militaires sont descendus du véhicule et ont ouvert le feu», détaille le communiqué de l¡¯archidiocèse de Bamenda.

Mort en priant le chapelet

Alors que les fidèles se sont réfugiés dans la sacristie, en barrant la porte, le séminariste s¡¯est prostré à terre en récitant le chapelet. «Les militaires ont en vain cherché à ouvrir la porte et se sont alors approchés de Gérard Anjiangwe, étendu au sol, lui ordonnant de se lever, ce qu¡¯il a fait sans hésitation» indique Mgr Esua.
Après l¡¯avoir interrogé, les militaires ont ordonné au séminariste de s¡¯agenouiller à nouveau. «Ils ont ensuite ouvert le feu par trois fois sur son cou et il est mort à l¡¯instant», peut-on lire. «On lui ont demandé de se coucher sur le ventre, c¡¯est alors qu¡¯on lui a tiré dessus à bout portant», décrit un témoin, précisant que les bourreaux ont abandonné le corps baignant dans une mare de sang, non loin de son chapelet. 
L¡¯archevêque de Bameda a lancé un appel à tous les chrétiens, afin qu¡¯ils prient pour l¡¯âme de Gérard Anjiangwe et pour sa famille, en particulier ses parents dont il est le fils unique.

L¡¯armée camerounaise incriminée

Les responsables seraient les militaires camerounais, selon le même communiqué. Ce n¡¯est pas la première fois que le conflit opposant depuis 2017 l¡¯armée camerounaise aux forces indépendantistes anglophones fait des victimes collatérales parmi le clergé. Le 20 juillet dernier, l¡¯abbé Alexander Sob, prêtre de la paroisse Sacré-C?ur de Bomaka, dans l¡¯Ouest du pays, a été assassiné par des militaires. L¡¯enquête pour trouver les coupables reste attendue. Une semaine plus tôt, le 14 juillet, le révérend Isaac Atoh, pasteur ghanéen de l¡¯Église pentecôtiste avait été abattu lui aussi par des soldats camerounais à Batibo.

Cet épisode dramatique est aussi à situer dans un contexte de tensions ayant précédé et accompagné les élections présidentielles du 7 octobre dernier dans les régions anglophones du Cameroun. Les résultats officiels du scrutin n¡¯ont pas encore été annoncés.

Avec Fides et AED-France

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17 octobre 2018, 15:16