Partenariat Chine-Afrique : une relation ?asym¨¦trique?
Entretien réalisé par Blandine Hugonnet - Cité du Vatican
A travers ce nouveau sommet, la Chine a voulu confirmer sa logique d¡¯investissement sur le continent africain. Infrastructures, parcs industriels, exportations de biens en Côte d¡¯Ivoire, au Cameroun, au Gabon... A l¡¯ouverture de la rencontre lundi 3 septembre, le président Xi Jinping a même promis 60 milliards de dollars aux pays africains. Mais, si sur le papier les relations sont économiques, c¡¯est avant tout une stratégie politique que suivrait le pouvoir chinois pour s¡¯assurer de nouveaux pays «amis» en plein contexte de guerre commerciale avec les Etats-Unis de Donald Trump.
Une dette africaine envers Pékin
Pour l¡¯Afrique, le maintien de cette relation avec l¡¯Empire du Milieu, représente un gage de développement, un besoin économique même. Mais à force de négocier le financement de projets par les Chinois, l¡¯Afrique a contracté une dette totale de 132 milliards de dollars auprès de Pékin, menaçant la stabilité financière du continent.
Ce partenariat Chine-Afrique est donc loin d¡¯être parfait et semble même tout à fait déséquilibré et «asymétrique». C¡¯est ce que souligne Thierry Pairault, directeur de recherche émérite au CNRS et à l¡¯EHESS, spécialiste de la relation Chine-Afrique. A contrario de la communication officielle chinoise vantant les avantages de cette collaboration sino-africaine, le chercheur minimise l¡¯ampleur de l¡¯investissement économique chinois en Afrique, et rappelle les risques qu¡¯il représente, notamment pour l¡¯endettement du continent africain.
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