Allemagne: Erdogan en visite d¡¯?tat pour d¨¦geler les relations diplomatiques
Olivier Bonnel ¨C Cité du Vatican
La Turquie peut-elle se passer d¡¯un partenaire comme l¡¯Allemagne ? Assurément non, va tenter de répondre le président turc. Peu de temps avant de s¡¯envoler pour Berlin, Recep Tayip Erdogan a annoncé la couleur: il souhaite ouvrir «une nouvelle page» avec Berlin. Le temps où le président turc traitait les Allemands de «fascistes» pour avoir refusé la tenue de meetings électoraux turcs l¡¯an dernier semble révolu, mais cette visite a bien-sûr ses raisons.
«Il veut être à nouveau notre ami», ironise le quotidien populaire Bild, en expliquant que la Turquie s¡¯enfonçait dans la crise économique. N¡¯arrivant pas à enrayer la chute de la livre turque et en pleine guerre commerciale avec les États-Unis, Erdogan ne peut donc se passer du soutien de Berlin, partenaire incontournable: pas moins de 7 500 entreprises allemandes sont présentes en Turquie.
Par cette visite le président turc souhaiterait aussi que les quelques trois millions d¡¯Allemands d¡¯origine ou ressortissants turcs puissent plaider pour l¡¯adhésion de son pays à l¡¯Union européenne. Les militants des droits de l¡¯homme eux restent sur leurs gardes: plusieurs manifestations, en particulier des Kurdes sont prévues aujourd¡¯hui et demain dans le pays.
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