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Pope au Rwanda: ? Karongi, les enfants mieux nourris retournent ¨¤ l¡¯¨¦cole

D¨¦couvrez le troisi¨¨me volet de nos reportages au Rwanda: gros plan sur les probl¨¦matiques de d¨¦veloppement, de pauvret¨¦ et de r¨¦fugi¨¦s de ce petit pays africain.

Chaque année la représentation diplomatique américaine en Italie organise, en lien avec les agences de l¡¯ONU basées à Rome (FAO, PAM, FIDA) un voyage de presse, invitant plusieurs journalistes à venir découvrir la réalité du travail de ces agences intergouvernementales dans les pays les plus vulnérables. Cette année, c¡¯est le Rwanda qui a été choisi. Notre journaliste Olivier Bonnel a été invité au nom de Pope, avec cinq confrères de pays différents. Du 28 mai au 1er juin, ils ont pu découvrir et travailler sur les problématiques de développement, de pauvreté et de réfugiés de ce petit pays enclavé entre RDC, Ouganda et Burundi, qui fait rarement la une de l¡¯actualité.

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Olivier Bonnel - Envoyé spécial à Karongi ( Rwanda)

Le district de Karongi-Rutsiro étend ses majestueuses collines à l¡¯ouest du Rwanda. Elles viennent mourir dans les eaux du lac Kivu, qui marque la frontière avec la gigantesque RDC voisine. Les bâtiments de l¡¯école primaire Sanza apparaissent au bout de plusieurs lacets parcourus dans une poussière rougeâtre.

Fondée en 1926 par la mission catholique locale (l¡¯école n¡¯est aujourd¡¯hui plus confessionnelle), cette école a été sélectionnée par le Programme Alimentaire Mondial pour expérimenter son programme de nutrition renforcé, à l¡¯instar de 103 autres établissements dans le pays. 

Depuis 2016, le PAM a développé le "School  Feeding Program" : une distribution de bouillie enrichie qui permet aux enfants d¡¯assurer leurs besoins nutritifs quotidiens. Les enfants qui nous accueillent ont entre cinq et douze ans. Chaque jour, ils mettent deux heures en moyenne pour se rendre à l¡¯école.

«Avant, ils dormaient et étaient fatigués»

L¡¯impact du programme lancé par l¡¯agence onusienne a transformé le visage de Sanza se réjouit le directeur de l¡¯école, Thomas Munyabaranzi. « Avant, explique-t-il, les élèves avaient des problèmes de concentration, et beaucoup arrivaient en retard ».

Deux repas sont servis par jour : à 6h30 et à midi. Dans un mug en plastique coloré, chaque petit élève reçoit une ration, mélange de maïs, de soja, d¡¯huile végétale, de sucre et de vitamines. « Aujourd¡¯hui, non seulement je n¡¯ai plus de retard, mais j¡¯ai plus d¡¯élèves » se réjouit le directeur de l¡¯école. 120 enfants ont été inscrits par leurs parents depuis que le PAM y assure son programme.

Outre l¡¯aspect nutritif, qui permet de renforcer la concentration des enfants, le programme développe aussi un volet sociaux-éducatif : un apprentissage de l¡¯hygiène et une formation à la lecture, qui vient renforcer l¡¯enseignement scolaire déjà dispensé.

« Nous les encourageons à être propres » explique Eline Dukangue, la responsable de l¡¯hygiène. Devant chaque bâtiment de l¡¯école une petite citerne de plastique et un robinet ont été installés. Une nouvelle hygiène de vie que les enfants reproduisent à la maison. Une mini-révolution dans ce district pauvre du Rwanda.

 

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13 juin 2018, 15:32