Turquie: des ¨¦lections g¨¦n¨¦rales plus serr¨¦es que pr¨¦vu
Marine Henriot - Cité du Vatican
Dimanche, les Turcs sont appelés aux urnes pour des élections législatives et présidentielle anticipées, conformément au souhait du président sortant. L¡¯opposition est déterminée à déloger le dirigeant qu'elle accuse de dérive autoritaire après 15 ans de pouvoir.
Pour remporter la bataille électorale, trois partis d¡¯opposition, le Parti républicain du peuple (CHP, social-démocrate), le Bon parti (Iyi Parti, droite nationaliste) et le Parti de la Félicité (Saadet, conservateur) se sont regroupés en une coalition, l¡¯Alliance de la nation. Trois formations politiques se présentent seules: les pro kurdes du Parti démocratique des peuples, le parti islamiste kurde et le parti patriotique de gauche.
Dimanche, Recep Tayyip Erdogan, 64 ans, briguera un nouveau mandat. Son parti, le Parti de la Justice et du Développement (AKP, islamo-conservateur) s¡¯est allié au le Parti d'action nationaliste (MHP, ultranationaliste) en vue d¡¯une victoire.
Baisse de popularité
Premier ministre puis président de la République, Recep Tayyip Erdogan n¡¯a cessé de renforcer ses pouvoirs. En avril 2017, à l¡¯issue d¡¯un référendum où le "oui" l¡¯a emporté à 51.4%, la constitution a été modifiée. Le président turc, mis en confiance par l¡¯échec du coup d¡¯Etat du 15 juillet 2016, met en place un régime hyper présidentiel.
Mais depuis quelques semaines, le «Reis» comme le surnomment ses partisans, assiste à une chute de sa popularité dans les sondages. Pour le politologue Ahmet Insel, ancien professeur à l¡¯université Galatasaray, ces élections s¡¯annoncent plus serrées que ne l¡¯espérait le chef d¡¯état sortant
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