En Malaisie, un scrutin l¨¦gislatif alambiqu¨¦ sur fond de scandale politico-financier
Entretien réalisé par Joris Bolomey ¨C Cité du Vatican
Selon un article publié le 2 juillet 2015 dans le Wall Street Journal, Najib Razak aurait reçu sur son compte personnel 600 millions d'euros du fonds public d¡¯investissement 1MDB qu¡¯il a lui-même créé en 2009, à son arrivée au pouvoir. Le département américain de la Justice estime que 3,6 milliards d¡¯euros ont été détournés du fonds souverain depuis sa création, et des enquêtes sont en cours dans six pays.
Face à ce scandale, la contestation gronde dans les rangs même de l¡¯UMNO, l'United Malay National Organisation, parti du Premier ministre. Et la coalition du Barisan Nasional, formée de partis au pouvoir depuis l'indépendance de cette ex-colonie britannique en 1957, a vu sa popularité s'effriter ces dernières années en raison de ce vaste scandale de détournements de fonds.
Une carte électorale redessinée
Un redécoupage électoral effectué en mars a également crée des circonscriptions comportant beaucoup d'électeurs de l'ethnie des Malais, majorité musulmane soutenant traditionnellement la coalition au pouvoir. Des représentants de la société civile ont dénoncé des tentatives de triche de la part de la coalition au pouvoir, affirmant que des millions d'électeurs sans adresse et même des personnes décédées étaient ainsi apparues sur les listes électorales.
Une nouvelle coalition dans l'opposition
Autre difficulté, Najib Razab doit faire face à la candidature de son ex-mentor âgé de 92 ans. Mahathir Mohamad, Premier ministre pendant 22 ans, s'est retrouvé propulsé à la tête d'une coalition de l'opposition, et a fait naître des espoirs de victoire, selon Sophie Lemière, anthropologue spécialisée en politique malaisienne.
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