?glise attaqu¨¦e au Nigeria, au moins 18 morts dont deux pr¨ºtres
Marine Henriot - Cité du Vatican
Il était 5h30 mardi matin dans le village de Mbalom, une messe de funérailles venait de commencer quand les tirs ont résonné dans la paroisse. Paniqués, les fidèles se sont mis à courir, à crier, «certains ont été abattus de sang froid», raconte un témoin à l¡¯AFP. Au moins 16 fidéles et les deux prêtres catholiques ont été assassinés.
Selon la police, l¡¯attaque a été menée par une trentaine d¡¯hommes armés, les recherches sont en cours pour les identifier. Selon les premiers éléments, il s¡¯agirait d¡¯éleveurs.
Après le massacre au sein de la paroisse, les assaillants ont attaqué le village, pillant plus de 60 maisons, mais aussi des champs et des greniers abritant de la nourriture. La population, terrorisée, a fui vers les localités voisines.
«Un crime odieux» condamné par le président
Le président du pays le plus peuplé du continent, Muhammadu Buhari, a réagi dans la foulée, il a condamné un «crime odieux» promettant que les coupables devraient «payer pour avoir commis ce sacrilège».
A Makurdi, à un cinquantaine de kilomètres du village attaqué, des centaines de jeunes sont descendus dans la rue dans la journée de mardi pour protester contre les tueries, incendiant des pneus et bloquant la circulation. Ils ont été évacués par la police à coups de gaz lacrymogènes.
Agriculteurs sédentaires contre éleveurs nomades
Les États du centre du Nigéria sont régulièrement touchés par des affrontements meurtriers. Au coeur du problème: l¡¯accès à l¡¯eau et à la terre, disputé entre agriculteurs sédentaires et chrétiens, et éleveurs nomades, en majorité peuls et musulmans.
Le gouvernement, longtemps critiqué pour son inaction, a déployé l¡¯armée en début d¡¯année dans plusieurs États dont celui de Benue, pour tenter d¡¯endiguer les violences intercommunautaires.
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