Le Cambodge glisse vers un r¨¦gime autoritaire
Entretien de Manuella Affejee
Au Cambodge, le PSNC (Parti du sauvetage national du Cambodge), principale formation d¡¯opposition, devient persona non grata. Sa dissolution a été annoncée par un arrêt de la Cour suprême, jeudi 16 novembre 2017.
Conséquences de cette décision : les députés PSNC perdront leurs sièges, et les 489 maires issus du parti, élus lors du scrutin de juin dernier, seront démis de leurs fonctions. La Cour suprême a en outre interdit à 118 membres du parti, dont les deux co-présidents, Kem Sokha et Sam Rainsy, -le premier est emprisonné, le second est en exil-, d¡¯exercer une activité politique pour une durée de 5 ans.
Cette décision de la Cour est le coup de grâce donné à un parti depuis longtemps dans le viseur du régime tenu par Hun Sen, au pouvoir depuis 32 ans. Et pour cause : les bons résultats obtenus par le PSNC aux élections générales de 2013 en ont fait une menace sérieuse pour l¡¯inamovible Premier ministre, dont la popularité s¡¯effrite.
Quelle est la stratégie de Hun Sen ? De quel soutien dispose-t-il ? Le Cambodge est-il sur le chemin de la dictature ?
Manuella Affejee a recueilli l¡¯analyse de Mathieu Guérin, maître de conférences en Histoire de l¡¯Asie du Sud-Est à l¡¯INALCO () :
(DA)
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