La ²õ²â²Ô´Ç»å²¹±ô¾±³Ùé, «l’espoir d’une nouvelle manière de vivre et d’être Église»
Entretien réalisé par Françoise Niamien
Ouverts le 2 octobre, les travaux de la deuxième session du synode sur la synodalité ont pris fin dimanche 27 octobre 2024 par une messe présidée par le Pape François en la basilique Saint-Pierre. La première session de cette assemblée synodale s'est tenue du 4 au 29 octobre 2023, mais le processus avait débuté en 2021 par la phase préparatoire faite d'écoute et de consultation du Peuple de Dieu dans les Églises locales, qui s’était conclu en avril 2022. Cette assemblée synodale, en tant que marche d’ensemble de toute l’Église a été pour les participants un lieu extraordinaire d’écoute et de partage, de vécu d’expériences pour une Église en mission.
Ils étaient plus de 350 participants parmi lesquels des cardinaux, évêques, religieux, laïcs et délégués fraternels, à prendre part aux travaux de la deuxième session de ce synode tenue dans la salle Paul VI au Vatican du 2 octobre au 27 octobre.
Au nombre de ces participants figurent les sÅ“urs Anne Béatrice Faye, religieuse sénégalaise de la Congrégation de l'Immaculée Conception de Castres, et Solange Sia, religieuse ivoirienne de la Congrégation de Notre-dame du Calvaire.
Saluant l’organisation de ce processus de synodalité, «cette marche d’ensemble avec le Christ», sÅ“ur Faye a exprimé sa satisfaction à travers divers points.
Un profond engagement pour une Église synodale
Tout d’abord elle a souligné que «cette assemblée a démontré un engagement collectif vers une Église plus synodale, où la participation, la collégialité et le dialogue sont mis au cÅ“ur de la vie ecclésiale». Les discussions ont souvent souligné «l'importance de passer d'une Église pyramidale à une structure plus horizontale, dans laquelle chaque membre du peuple de Dieu a sa place et sa voix» a-t-elle indiqué.
L'importance de l'écoute et du discernement
Selon la religieuse sénégalaise, ce synode a aussi révélé l’importance de l'écoute et du discernement. «L'écoute a été au centre de ce processus synodal, avec un accent particulier sur l'importance du discernement dans les prises de décisions». Aussi, «ce focus a encouragé les participants à s'ouvrir à l'Esprit Saint et à entendre les attentes et les préoccupations de toutes les composantes de l'Église. Cela a été une expérience enrichissante mais exigeante, qui a requis de la patience, de la bienveillance et une véritable humilité», a-t-elle expliqué.
Un besoin de conversion pastorale et missionnaire
De cette assemblée synodale, l’initiatrice de «l’École de Synodalité» au Sénégal aura retenu également «un besoin de conversion pastorale et missionnaire». «Cette session a révélé le besoin de renouveler les structures et pratiques pastorales pour qu'elles soient plus inclusives et davantage orientées vers la mission. L'Église est invitée à être une "Église en sortie", qui s'engage aux côtés des périphéries et qui répond aux défis contemporains avec une approche innovante et respectueuse des réalités locales», a-t-elle encore indiqué.
Poursuivant, sÅ“ur Faye dit avoir retenu de ce synode la reconnaissance de la diversité et de la pluralité. Ce processus synodal a témoigné de la richesse et de la complexité des cultures, des sensibilités et des réalités présentes au sein de l'Église, s'est réjouie la religieuse de la Congrégation de l'Immaculée Conception de Castres.
Enfin, elle a dit garder de ce processus synodal un climat d'espérance et de dynamisme. «Cette assemblée a laissé une impression d'espérance et de dynamisme renouvelés».
«Une nouvelle manière de vivre et d’être Église»
Satisfaction et espérance également pour sÅ“ur Solange Sia. Pour la religieuse ivoirienne, ce synode a été «un kairos pour l’Église». La religieuse théologienne estime que «le Synode sur la synodalité a dans l’ensemble atteint ses objectifs». «Nous avons vécu une Église synodale, comme communion, participation et mission. Surtout en engageant le peuple de Dieu dans cette dynamique». De ce fait, pour la religieuse ivoirienne, c’est une satisfaction, mais surtout «l’espoir qu’une autre manière de vivre et d'être Église est possible».
«Cette assemblée synodale a été un grand moment d’écoute, de partage des expériences au niveau pastoral, selon les réalités de nos églises particulières. Elle a été également l’occasion d’une grande ouverture sur plusieurs réalités de l'Église», a affirmé sÅ“ur Sia.
Le synode, une occasion d’ouverture
En outre pour la religieuse de la Congrégation Notre-Dame du Calvaire, «cette assemblée synodale a été un grand moment d’écoute, de partage d'expériences au niveau pastoral, selon les réalités de nos églises particulières. Elle a été également l’occasion d’une grande ouverture sur plusieurs réalités de l'Église».
«Ce synode nous aura permis de partager d’expériences au niveau pastorales. J'ai eu plaisir de m’imprégner des réalités des églises d'Orients dans cette cohabitation avec des communautés musulmanes, s’est réjoui la religieuse. Il a été vraiment le lieu d'une très grande ouverture à laquelle nous sommes vraiment appelés tous», a-t-elle insisté.
En somme, pour les sÅ“urs Anne Béatrice Faye et Solange Sia, le Synode sur la synodalité a été une expérience du vivre-ensemble en l’Église en Mission, «un kairos pour l’Église», bien qu’elles auraient souhaité l’approfondissement de certains points de l’Instrumentum laboris telle que la question de la participation de la femme dans l'Eglise.
Toutefois, elles se réjouissent du fait que tous les thèmes de cet instrument de travail pour ce synode aient été parcourus.
Dans cet entretien accordé à Pope au terme des travaux de la XVI assemblée générale ordinaire du Synode des évêques sur la synodalité, les deux religieuses reviennent notamment sur certains des points abordés, et sur le Document final de ce synode sur la synodalité qui «est l'illustration d’une Église en Mission».
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