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Les sc¨¨nes de d¨¦solation se r¨¦p¨¨tent tous les jours en Ha?ti. Les sc¨¨nes de d¨¦solation se r¨¦p¨¨tent tous les jours en Ha?ti.   (AFP or licensors)

L¡¯?glise ha?tienne sous le choc apr¨¨s ?un nouvel acte de barbarie?

La conf¨¦rence ha?tienne des religieux et religieuses (CHR) a exprim¨¦ sa douleur apr¨¨s la mort d¡¯au moins 70 personnes dans la localit¨¦ de Pont Sond¨¦ au centre du pays. Cette attaque d¡¯un gang survient dans un pays livr¨¦ ¨¤ la folie meurtri¨¨re des bandes arm¨¦es. ?Nous appelons ¨¤ la conscience tant de ceux qui nous dirigent que de ceux qui s¨¨ment la terreur?, a ¨¦crit le p¨¨re Bonhomme, pr¨¦sident de la CHR.

Jean-Benoît Harel ¨C Cité du Vatican

«Malheur à ceux qui prennent plaisir aujourd'hui à détruire le peuple». Dans un communiqué daté du 5 octobre, le père Morachel Bonhomme, président de la conférence haïtienne des religieux et religieuses (CHR) s¡¯est adressé aux communautés endeuillées par «un nouvel acte de barbarie» autour de la localité de Pont Sondé à au centre-ouest d'Haïti.

Après le meurtre d¡¯au moins 70 personnes par un gang nommé «Gran Grif», le président de la CHR a estimé que «plus encore que les fois précédentes où des victimes innocentes ont été persécutées et assassinées, au-delà de la surprise et de l'éc?urement, bien des sentiments de colère, de quête de justice montent en nos c?urs». Parmi les 70 victimes, l¡¯on dénombre 10 femmes et 3 nourrissons. De plus, les membres du gang auraient incendié au moins 45 maisons et 34 véhicules, forçant environ 6000 habitants à fuir.

¡°Le souvenir de ceux qui ont perdu la vie, la santé ou des biens lors des assauts des hommes sans foi ni loi continue à nous interpeller et nous révolter.¡±


«Heureux ceux qui pleurent, ils seront consolés»

Haïti reste actuellement livré aux gangs armés qui contrôlent une grande partie de la capitale Port-au-Prince et des axes routiers, les meurtres y sont courants. De plus, détail sordide, la plupart des personnes ou enfants massacrés auraient reçu une balle dans la tête, rapporte Bertide Horace, porte-parole d'une structure associative locale, citée par l¡¯AFP.  

Dans son communiqué, le salésien s¡¯inquiète de l¡¯impact de l¡¯insécurité sur la santé et la scolarisation des enfants et des difficultés d¡¯approvisionnement. «Sommes-nous un people condamné uniquement à vivre dans la crasse et devenir errant?», s¡¯est-il interrogé.

Adressant un message d¡¯encouragement aux populations victimes de cette attaque, le père Morachel Bonhomme s¡¯est appuyé sur une des huit béatitudes: «Heureux ceux qui pleurent, ils seront consolés» (Mt 5,4).

Une journée de prière pour la paix

Quelques jours après le drame, le cardinal Max Leroy Mésidor, archevêque de Port-au-Prince a estimé que «les gens sont épuisés» et qu¡¯ils avaient pour seul recours «l'aide de l'État», selon l¡¯agence . «Le pays est complètement malade. Mais la situation dans l'Ouest et dans l'Artibonite, les deux plus grands départements, est pire», a-t-il assuré.

De même, Mgr Launay Saturné, archevêque de Cap-Haïtien, a estimé que l¡¯appel du Pape François pour une journée de prière et de jeûne pour le don de la paix le 7 octobre est «extrêmement important pour les Haïtiens». «Nous devons nous réconcilier avec nous-mêmes», ajoute l'archevêque actuellement à Rome pour participer au synode. 

Depuis janvier, au moins 3.661 personnes ont été tuées dans le pays en raison des violences, a indiqué le Haut-Commissariat de l'ONU fin septembre 2024 dans un .

Mgr Launay Saturné, archevêque de Cap-Haïtien (Haïti): "Nous devons nous réconcilier avec nous même»

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07 octobre 2024, 16:16