La conf¨¦rence des ¨¦v¨ºques de France en visite ¨¤ Madagascar
Vianney Groussin - Cité du Vatican
L¡¯invitation avait été lancée au moment des JMJ à Lisbonne, où le président de la conférence épiscopale malgache, Mgr Marie-Fabien Raharilamboniaina, avait proposé à son homologue français, Mgr Éric de Moulins-Beaufort, une visite officielle à Madagascar. Une délégation française de la conférence des évêques de France s¡¯est donc rendue sur la Grande Île au large de la côte est de l¡¯Afrique pour la solennité de l¡¯Ascension, du 8 au 12 mai dernier.
La conférence épiscopale française a pu rencontrer le nonce apostolique à Madagascar, Mgr Tomasz Grysa, et le président de la République malgache, Andry Rajoelina, à chaque fois avec «un accueil très chaleureux», souligne le père de Woillemont. «Ce qui est marquant dans ce voyage, c'est le sens de l'accueil, l'espérance qui est portée par ce peuple alors qu'il vit dans des conditions économiques très difficiles», ajoute-t-il. Cette île un peu plus grande que la France est effectivement dans une situation économique particulièrement précaire, avec un des PIB par habitant le plus faible du monde, et 80% de la population en-dessous du seuil de pauvreté.
Des liens forts avec la France
Cette visite officielle était l¡¯occasion pour l¡¯épiscopat français, non seulement de soutenir les catholiques malgaches, mais aussi de remercier Madagascar d¡¯où proviennent de nombreux prêtres envoyés en France. Le père de Woillemont rappelle ainsi que «156 prêtres malgaches aujourd'hui, sont au service de l'Église en France. Mais on peut penser évidemment aussi aux nombreuses religieuses et religieux malgaches qui sont présents en France». Au total, ils représentent 11% des tous les prêtres étrangers en France selon une enquête de 2023.
L¡¯invitation des évêques malgache n¡¯était donc pas faite au hasard: les catholiques des deux pays sont très liés. D¡¯abord parce que la France a été présente à Madagascar, et que le français continue à être enseigné dans le pays où il reste plusieurs missionnaires, notamment des Missions étrangères de Paris. De plus, l¡¯Église malgache envoie beaucoup de prêtres à la France et entretient de nombreux liens avec l'Hexagone: «Plusieurs diocèses ont un partenariat ou un jumelage avec des diocèses de la grande île de Madagascar, remarque le père de Woillemont, par exemple l'évêque auxiliaire de Meaux, Mgr Guillaume De Lisle, était présent à l'ordination du nouvel évêque de Miarinarivo puisque les deux diocèses sont liés».
Une dimension de l¡¯Église universelle
C¡¯est le deuxième déplacement à l¡¯étranger cette année pour la conférence des évêques de France après l¡¯Égypte, il y a un mois. À l¡¯approche de la fête de Pentecôte, le père Hugues de Woillemont voit dans ces déplacements un moyen de rappeler «la catholicité de l¡¯Église», et de «manifester que l'Église est plus large, plus vaste, et que l¡¯on a à apprendre de pratiques d'expression de la foi, d'expression liturgique d'autres églises que celles que nous fréquentons».
Un nouvel évêque ordonné
La délégation française a pu assister à l¡¯ordination de Mgr Jean Claude Rakotoarisoa, nommé évêque de Miarinarivo en mars. Le père Hugues de Woillemont, secrétaire général et porte-parole de la conférence des évêques de France, a beaucoup apprécié cette célébration: «Il y avait 40?000 fidèles présents pour la messe d'ordination dimanche matin. Dans un pays où il y a des défis économiques, sociaux, culturels, éducatifs très importants, nous avons été frappés de l'organisation qui a été très belle, et aussi de la beauté de la liturgie et des chants».
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