蜜桃交友

Pope avec Paule Valérie Mendogo – Édéa (Cameroun)

À l’approche de la fête de Pâques, Mgr Andrew Nkea a fait retentir au Cameroun un énième appel à la paix dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest toujours en proie à des violences et à l’insécurité, huit années après le déclenchement de la crise anglophone et malgré les avancées dans le processus de paix et de réconciliation. Cependant, pour cette fois, les femmes étaient la cible principale du message. Utilisant le pidgin camerounais et l’anglais qui sont les principaux moyens d’expression des populations de la zone anglophone du Cameroun, l’archevêque métropolitain de Bamenda leur a rappelé la beauté et la spécifié du genre féminin voulu et créé par Dieu.

Une rencontre caractérisée par l’?cuménisme et le dialogue interreligieux

L’évènement a été marqué par une grande parade au cours de laquelle les femmes chrétiennes catholiques, les Baptistes, les Évangélistes, les Presbytériennes, les Musulmanes, les Adeptes des religions traditionnelles, les religieuses des Congrégations ?uvrant dans l’archidiocèse de Bamenda ont tour à tour présenté au public leur engagement en faveur de la paix et du développement, à travers des chants, des chorégraphies, des slogans et des pancartes. Dans son homélie au cours de la messe qui a suivi ce défilé, Mgr Andrew Nkea leur a rappelé le rôle essentiel qu’elles sont appelées à jouer dans la construction de la paix sociale au Cameroun.

Le rôle des femmes dans le processus du retour de la paix

Poursuivant, l’archevêque de Bamenda a appelé les femmes à mettre Dieu au premier rang de toute initiative et de tout processus de paix et de reconstruction et ne pas pactiser avec les forces du mal. «Si cette crise persiste, c’est parce que les gens font plus confiance aux procédés diaboliques qu’à Dieu», a-t-il regretté.  Par conséquent, «nous devons prier ensemble, que nous soyons chrétiens, musulmans, ou adeptes de la religion traditionnelle, nous devons nous unir dans la prière car Dieu est unique et il écoute nos prières et nous donnera la solution à ce problème».

Par ailleurs, Mgr Nkea a exhorté ces femmes éprises de paix et convaincues de l’importance de la paix à être plus actives. Et pour ce faire, les femmes doivent refuser de «participer aux actes de violences» et participer à «conscientiser votre époux et vos enfants qui ont emprunté des chemins de violence». «Mères, unissez vos voix et ordonnez que la paix revienne». En les assurant que cela est possible, Mgr Nkea leur a demandé d’échanger sur les moyens de restaurer la paix au Cameroun «dans vos réunions, au marché, dans vos bureaux, vos églises, partout où vous vous trouvez».

La rencontre des femmes de Bamenda et de ses environs, autour de l’archevêque, s’est tenue en présence de la centenaire fondatrice des Femmes catholiques dans la Province ecclésiastique de Bamenda, Mme Anna Foncha, et des Autorités, la Déléguée régionale des Affaires sociales et celle de la Promotion de la femme et de la famille.