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«Sans minimiser de quelque manière que ce soit la souffrance et le chagrin causés par la guerre et la violence dans d’autres régions du monde, nous nous tenons ensemble pour inviter les chrétiens et toutes les personnes de bonne volonté à réfléchir de manière priante à la manière dont nous sommes tous appelés, et pouvons contribuer, à la réalisation de la paix en et pour l’Ukraine». C’est ainsi que les représentants chrétiens du Canada, un an après une visite commune en Ukraine, présentent leur initiative dans une lettre pastorale publiée à l’occasion du deuxième anniversaire du début de l’invasion russe de l’Ukraine. Parmi les signataires figure le président de la Conférence des évêques catholiques du Canada, Mgr William T. McGrattan, évêque de Calgary.

Dans ce document, les représentants chrétiens remarquent que «jamais depuis la Seconde Guerre mondiale, l’Europe n’a connu la violence et la destruction qu’elle observe actuellement», et que «le niveau de souffrance est énorme». Ils soulignent aussi les conséquences du conflit sur le reste du monde à cause de la crise alimentaire qui s’en est suivie ainsi que son impact environnemental avec la destruction du barrage de Kakhovka.

Le Kremlin interpelé

Les signataires interpellent directement les «chefs de la Fédération de Russie pour mettre fin à cette guerre, cesser cette agression injuste, mettre fin à la violence perpétrée contre l’Ukraine et son peuple, et rappeler immédiatement leurs forces militaires à l’intérieur des frontières internationalement reconnues de l’Ukraine, y compris la Crimée».

La lettre pastorale présente six moyens de favoriser la paix. Tout d’abord la prière, «pour la cessation des hostilités», «pour la paix», «pour la réconciliation», «pour la guérison». Ensuite, les chrétiens sont encouragés à soutenir les réfugiés ukrainiens, à encourager des initiatives diplomatiques en faveur de la paix: «il est impératif que nos dirigeants fassent tout ce qui est en leur pouvoir diplomatiquement pour contribuer à la réalisation d’une paix juste et durable pour l’Ukraine» et que le Canada «offre un soutien matériel humanitaire continu».

Quatrième moyen: rechercher des relations coopératives de soutien humanitaire, autrement dit, améliorer la coopération entre les organismes chrétiens dans l’aide humanitaire. La lettre préconise aussi de se souvenir du 24 février, en favorisant l’intégration des Ukrainiens au sein des Églises. Enfin, malgré les blessures, il ne faut jamais perdre de vue «le processus à long terme impliqué et l’espoir ultime pour la paix». «L’agression et la destruction doivent cesser. Le meurtre de personnes innocentes y compris d’enfants, doit cesser».