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Lisa Zengarini – Cité du Vatican

Les fidèles catholiques des États-Unis se préparent à prier 9 jours pour la vie. Une neuvaine annuelle pro-vie qui débutera cette année le 16 janvier. Parrainée par le comité des activités pro-vie de la Conférence des évêques catholiques des États-Unis, ce moment précède la Journée annuelle de prière pour la protection juridique des enfants à naître, le 22 janvier, qui commémore l'anniversaire de l'arrêt Roe vs. Wade, rendu par la Cour suprême en 1973, qui a légalisé l'avortement à l'échelle nationale. 

Première neuvaine pour la vie en 2013

Elle a été lancée pour la première fois en 2013, à l'occasion du 40e anniversaire de cette décision historique, et inclut la Marche pour la vie qui se tient chaque année depuis 1974 à Washington D.C., puis dans l'ensemble des États-Unis. Chacune des intentions des neuf jours sera accompagnée d'une réflexion, d'informations éducatives et de suggestions d'actions quotidiennes, pour aider à construire une culture de la vie. Les participants pourront partager leur témoignage pro-vie, et inviter à prier sur les réseaux sociaux avec le hashtag #9DaysforLife.

L'arrêt de la Cour suprême de 2022 annulant l'arrêt Roe vs. Wade

Cette 12e édition se déroule près de deux ans, après que la Cour suprême a annulé l'arrêt Roe vs. Wade en juin 2022, en donnant aux législateurs des États du pays, le pouvoir de restreindre ou d'interdire l'avortement. Bien que cette décision soit un pas en avant, les évêques américains ont noté que «des efforts continus sont nécessaires pour protéger les enfants et leurs mères de la tragédie de l'avortement». En effet, l'intention primordiale de la neuvaine, est la fin complète de  l'avortement. Depuis juin 2022, 14 États américains ont promulgué une interdiction quasi totale de l'avortement, tandis que deux États -la Géorgie et la Caroline du Sud- ont interdit l'avortement au-delà de six semaines de grossesse.

Toutefois, d'autres États ont adopté des lois ou organisé des référendums pour protéger l'accès à l'avortement. Jusqu'à présent, sept États ont voté directement en faveur de l'avortement, et deux législatures d'État ont inscrit des amendements constitutionnels sur le droit à l'avortement, sur leur bulletin de vote de 2024; tandis que les défenseurs de l'avortement dans au moins neuf autres États mènent des efforts citoyens, pour inscrire des mesures similaires sur le bulletin de vote.

Déclaration sur la maternité de substitution

À la veille de la neuvaine pour la vie, les évêques américains se sont également joints à la ferme condamnation par le Pape François, de la maternité de substitution, qui constitue une atteinte à la dignité de la vie humaine. Dans son discours annuel aux ambassadeurs accrédités près le Saint-Siège le 8 janvier, le Saint-Père a jugé la maternité de substitution «déplorable», appelant à une interdiction au niveau universel, de la pratique d'exploitation de la «soi-disant maternité de substitution», qui, a-t-il dit, représente «une grave violation de la dignité de la femme et de l'enfant. Un enfant est toujours un cadeau, et n'est jamais l’objet d’un contrat», a souligné le Pape François.

Faisant écho à ces propos, les évêques américains ont réaffirmé dans un communiqué que «la pratique des mères porteuses n'est pas moralement permise». «Nous devrions plutôt prier et travailler pour un monde qui respecte la dignité profonde de chaque personne, à chaque étape et dans chaque circonstance de la vie», ont-ils ajouté.

La menace de l'avortement, une priorité des évêques américains

Dans son document quadriennal "Forming Consciences for Faithful Citizenship", "Former les consciences pour une citoyenneté fidèle", récemment mis à jour en vue des élections présidentielles de 2024, la Conférence des évêques catholiques des États-Unis, a réaffirmé que la menace de l'avortement reste la «priorité absolue des évêques, car elle attaque directement nos frères et s?urs les plus vulnérables, et les sans voix» et détruit plus d'un million de vies par an, rien qu'aux États-Unis.