Togo: s?ur L¨¦ocadie-Aur¨¦lie et les maternit¨¦s pr¨¦coces
Marie José Muando Buabualo ¨C Cité du Vatican
Après un temps de réflexion, sur la dignité de la femme face aux maternités précoces, s?ur Léocadie-Aurélie Billy et sa congrégation religieuse ont mis sur pied un projet appelé "La jeunesse heureuse". Ce centre s¡¯occupe de l¡¯accueil des jeunes étudiantes en état de grossesse pour leur donner l¡¯opportunité d¡¯achever leurs études. Depuis une dizaine d¡¯années, la congrégation de la Providence de Saint-Paul leur offre des conditions nécessaires pour réacquérir leur dignité en achevant leur formation scolaire.
Plusieurs défis à relever et résultats positifs escomptés
Face aux difficultés que les religieuses engagées dans cette pastorale sont appelées à affronter, s?ur Billy indique surtout la nécessité d¡¯offrir de l¡¯affection aux mères et à leurs bébés: «Le début n¡¯a pas été facile parce que certaines filles se sont moins vite adaptées à leur nouvelle situation». Plusieurs jeunes filles ont eu du mal à accepter leurs nouvelles conditions de vie et surtout à prendre en charge leurs bébés. Les religieuses appelées à les accompagner devaient gérer la vie de la maman et du bébé avec beaucoup d¡¯affection. La maman, pour apprendre à gérer, et le bébé, pour grandir dans les meilleures conditions. Toutefois, les résultats positifs ne se sont pas fait attendre. La maison qui avait, au début, la possibilité de n¡¯accueillir que quinze mamans, en accueille une cinquantaine actuellement et la congrégation n¡¯arrive pas à couvrir les demandes de toutes les filles en situation de difficulté.
Aider les filles à garder confiance en elles-mêmes
«L¡¯adolescente-mère est fragilisée par la précocité de sa grossesse et le regard intolérant de sa communauté», indique s?ur Léocadie-Aurélie. Elle est appelée à conserver son sens de responsabilité face à son destin de personne humaine et à celui de son enfant. D¡¯où la nécessité de gérer le foyer avec ouverture à la solidarité: les enfants accueillis reçoivent les soins de toutes les mamans, formant ainsi une grande famille. Pour la supérieure générale des s?urs de la Providence de Saint-Paul de Kara, la prise de conscience de ces femmes en difficulté vient de leur manque de confiance en elles-mêmes. Elles ignorent qu¡¯elles ne sont pas inférieures aux hommes et qu¡¯elles possèdent des atouts dont la société a besoin. «La femme n¡¯a pas moins d¡¯intelligence que l¡¯homme», martèle s?ur Léocadie. Elle a la même intelligence que le sujet masculin. Et le message qu¡¯elle adresse aux femmes africaines est celui d'avoir confiance en soi et de se convaincre qu¡¯il y a des domaines, dans la société, où la femme ne peut pas passer inaperçue.
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