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Ce mardi 17 octobre, les fidèles sont invités à s'unir à la journée de prière det de jeûne pour la paix en Terre Sainte alors que le conflit entre Israël et la bande de Gaza fait rage. Dimanche, après l'Angélus, le Pape François, soutenant l’initiative, avait rappelé que «la prière est la force douce et sainte qui s'oppose à la force diabolique de la haine, du terrorisme et de la guerre». Le cardinal Pierbattista Pizzaballa, patriarche latin de Jérusalem, présidera à cette occasion une adoration eucharistique à 18 heures dans l'église pro-cathédrale de la vieille ville. Dans un communiqué du 11 octobre il avait partagé sa douleur et consternation face au déchainement de violence dans la région. 

«Une mer de violence»

«Une fois de plus, nous nous trouvons au milieu d'une crise politique et militaire. Nous avons été soudainement catapultés dans une mer de violence sans précédent. La haine, que nous subissons malheureusement déjà depuis trop longtemps, va encore s'accroître et la spirale de violence qui s'ensuivra créera encore plus de destruction. Tout semble parler de mort», se désolaient les membres de l’assemblée des ordinaires de Terre Sainte (AOCTS) le 11 octobre dans le même communiqué, affirmant ne pas vouloir rester impuissants dans cette douleur et ce désarroi, et ne pouvant «pas laisser la mort et ses aiguillons être le seul mot à entendre».

«C'est pourquoi, poursuivaient-ils, nous ressentons le besoin de prier, de tourner nos c?urs vers Dieu le Père. C'est seulement ainsi que nous pourrons puiser la force et la sérénité pour vivre ce temps, en nous tournant vers Lui, dans une prière d'intercession, d'imploration et aussi de cri», expliquent encore les responsables des Églises latine, grecque-melkite, maronite, arménienne, syriaque, chaldéenne.

Prière mariale

Pour cela, ils ont convié les paroisses et communautés religieuses à une journée de jeûne et de prière pour la paix et la réconciliation ce mardi 17 octobre. Des temps de prière avec adoration eucharistique et chapelet à la Sainte Vierge sont organisés. «Il est probable que dans de nombreuses parties de nos diocèses, les circonstances ne permettent pas de grands rassemblements. Dans les paroisses, dans les communautés religieuses, dans les familles, il sera toujours possible d’organiser des moments de prière communs, simples et sobres», ont ajouté les responsables religieux.

Cette journée «est un très beau signe d'unité de toute la communauté chrétienne» a confié le cardinal Pizzaballa le 16 octobre à des journalistes. Lors de cet entretien en ligne avec la presse, le patriarche latin de Jérusalem a dénoncé «la barbarie commise samedi dernier par le Hamas», a exprimé ses craintes quant à une éventuelle attaque terrestre d'Israël sur la bande de Gaza, et s'est inquiété d'un conflit qui pourrait s'étendre et devenir régional.