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Jacques Ngol, SJ – Cité du Vatican avec Marcel Ariston Ble - Abidjan

Plus de deux semaines après la rentrée officielle des classes en Côte d’Ivoire, Mgr Jacques Assanvo Ahiwa, évêque auxiliaire de Bouaké et président de la commission épiscopale pour l’éducation a présidé une messe à l’occasion de l’ouverture de l’année scolaire 2023-2024. Lors de cette célébration, le vendredi 29 septembre au centre diocésain de Yopougon, le prélat a fustigé «la consommation de la drogue en milieu scolaire» qui détruit les enfants.

Appel à la responsabilité pour une éducation de qualité

L’éducation catholique place l’année scolaire 2023-2024 sous le thème: «Soyons des citoyens responsables pour bâtir dans le Christ une école de qualité». L’évêque auxiliaire de Bouaké, dans son homélie, a invité les acteurs du système éducatif à se connecter avec le Christ dans la prière et l’eucharistie pour relever ensemble les nombreux défis éducatifs dans le pays. Car, a-t-il expliqué, «la connexion avec le Christ dans la prière, l’eucharistie est le gage d’une relation profonde et fructueuse avec Dieu et la réussite de tous nos combats».

Abordant l’insécurité dans l’environnement scolaire ivoirien, le président de la commission épiscopale pour l’éducation catholique, a fustigé l’ampleur de la consommation de drogue dans les écoles. Pour lui, «il est inadmissible qu’aux abords de nos écoles se vende la drogue, se trafique la dépravation sexuelle, que dans nos écoles, s’entretienne la culture de la médiocrité». Face à cette situation, Mgr Ahiwa a exhorté les acteurs du système scolaire catholique à «inculquer les valeurs incarnées par le Christ et qui caractérisent l’agir de Dieu». Il a fait comprendre par ailleurs qu’appartenant au Christ, «nous devons bannir et fuir ces déviations tout en luttant de toutes nos forces pour qu’elles n’aient plus droit d’exister dans notre éducation catholique». Le président de la commission épiscopale pour l’éducation demande à l’institution catholique de l’éducation de «travailler à promouvoir de vrais lieux de figuier, à promouvoir des valeurs africaines assumées dans la révélation du Christ, signe de notre identité».

L’école ivoirienne face aux défis multiples

L’école ivoirienne connaît depuis quelques années des difficultés selon les rédacteurs du «Rapport de synthèse des concertations nationales» des États Généraux de l’Éducation Nationale et de l’Alphabétisation, lancés le 21 juillet 2021 à Abidjan. Parmi ces problèmes, ils relèvent «la faible appropriation des approches pédagogiques par les enseignants, les lacunes des dispositifs et programmes d’apprentissage tout au long de la vie, l’insécurité et l’insalubrité dans l’environnement scolaire».

Pour arriver à l’éclosion d’une nouvelle école ivoirienne, Mgr Ahiwa a appelé ses acteurs à la responsabilité car, a-t-il dit, «il n’y a pas de places pour la paresse, la malhonnêteté, la tricherie, que ce soit dans les salles de classes ou dans l’administration». Il les a par ailleurs invités à «se former, se cultiver, acquérir le savoir, la connaissance» pour éduquer à la vie, au travail bien fait; un travail, dont le but ultime, est de réaliser la mission confiée à l’homme par Dieu depuis les origines, a souligné l’évêque auxiliaire de Bouaké.

Bien avant cette messe, le nouveau président de la commission épiscopale pour l’Éducation Catholique, Mgr Jacques Assanvo Ahiwa, dans son message lors de la réunion de rentrée, avait remercié son prédécesseur pour le travail réalisé. Il a aussi exhorté tous les acteurs à poursuivre le processus de formalisation de la personnalité juridique des établissements.