Dimanche des Rameaux et de la Passion du Seigneur: ouvrir son c?ur au Roi Sauveur
Lectures: Mt 21, 1-11; Is 50, 4-7; Ps 21 (22), 8-9, 17-18a, 19-20, 22c-24a; Ph 2, 6-11; Mt 26, 14 ¨C 27, 66
Chers Frères et S?urs, la liturgie de ce dimanche des Rameaux est significative, en ce qu¡¯elle s¡¯ouvre par la lecture de l¡¯évangile de l¡¯entrée triomphale de Jésus à Jérusalem, et culmine dans l¡¯écoute de l¡¯Évangile de la passion. Dans une même célébration, il nous est donné de méditer deux aspects qui marquent toute la semaine sainte: Jésus qui va décidément au-devant sa passion, mais dont la mort est l¡¯?uvre de la fermeture du c?ur de l¡¯homme à l¡¯amour de Dieu.
En effet, dans l¡¯évangile lu avant la procession, Jésus accomplit un acte prophétique, pour signifier qu¡¯il accepte et choisit de vivre sa passion pour réaliser les Écritures: il entre à Jérusalem, monté sur le petit d¡¯un âne. Il se présente ainsi comme le Messie annoncé par le Prophète Zacharie: «voici ton roi qui vient à toi: il est juste et victorieux, pauvre et monté sur un âne, un ânon, le petit d¡¯une ânesse» (Za 9, 9). Il est le roi humble et doux, qui vient libérer Israël. Il est le serviteur souffrant dont parle le Prophète Isaïe dans la première lecture; le serviteur qui se laisse guider par la parole de Dieu, sans se dérober un seul instant. La lecture de l¡¯épitre aux Philippiens y reviendra: lui, le Christ, qui est Dieu, s¡¯abaisse jusqu¡¯à accepter de mourir sur la croix dans l¡¯obéissance totale à son Père. Sa passion est donc un abandon total au Père, pour notre salut. L¡¯épisode de Gethsémani, dans le récit de la passion, le confirmera: «Mon Père, s¡¯il est possible, que cette coupe passe loin de moi! Cependant, non pas comme moi, je veux, mais comme toi, tu veux». Ainsi, à ce moment décisif devant sa passion, alors que la cohorte menée par Judas est aux portes du jardin, Jésus s¡¯abandonne totalement entre les mains du Père et s¡¯engage à accomplir sa volonté.
Au même moment, cette passion est aussi l¡¯?uvre et la conséquence de la fermeture du c?ur de l¡¯homme. Judas, justement, est le type même de celui qui se ferme au salut proposé par le Christ: lui, l¡¯un des douze, trahit le maître pour un intérêt personnel. Mais, il y a aussi Pierre, qui reniera le Maître par trois fois, lui qui se disait prêt à offrir sa vie pour Jésus. Les autres disciples ne sont pas du reste, car chacun prendra son chemin pour sauver sa peau. Et que dire des grands prêtres et des anciens, eux qui étaient supposés garder le peuple dans l¡¯alliance scellée avec Dieu au désert, cette même alliance que Jésus vient accomplir? Ils sont enfermés dans l¡¯image qu¡¯ils se sont faite du Messie, le libérateur envoyé par Dieu. Ils n¡¯ont pas accepté la voie de la douceur et de l¡¯humilité que Jésus leur propose pour atteindre le Royaume de Dieu. De même la foule qui crie: «Qu¡¯il soit crucifié!», alors même qu¡¯elle a chanté, quelques jours avant: «Hosanna! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur!».
En célébrant le dimanche des Rameaux, l¡¯Église nous rappelle ainsi que le Christ accepte de mourir sur la croix pour que, malgré notre péché, nous ne demeurions pas captifs de la mort. Devant cette passion, ferions-nous comme Judas, qui se ferme dans son refus de la miséricorde de Dieu et préfère se donner la mort? Ne devrions-nous pas être comme Pierre qui, malgré son reniement, laissera le Christ poser sur lui son regard miséricordieux, pour une vie nouvelle qui prendra son élan à la résurrection de son Maitre et Seigneur? La célébration du dimanche des Rameaux nous invite ainsi à savoir tirer profit de la passion du Christ, pour que nous retrouvions une vie nouvelle dans sa résurrection, le jour de Pâques. Que cette célébration de la passion du Christ nous fortifie et nous sanctifie, pour la vie éternelle! Amen!
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