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Pope (avec AFP)
«Face à la grave situation de douleur et de violence que subit notre peuple péruvien en raison de la crise politique actuelle, la Conférence épiscopale du Pérou invite tous ses fidèles et les personnes de bonne volonté à exprimer la paix, l'espérance et la fraternité au Pérou, à travers la Journée de prière pour la paix du dimanche 18 décembre». Ainsi les évêques péruviens présentent-ils cette initiative de prière, dans un communiqué publié jeudi 15 décembre.
Tous les diocèses du pays sont concernés. Pour participer à cette journée, les familles sont également encouragées à placer un symbole de paix dans leurs maisons (drapeau blanc ou mouchoir blanc), tout comme les institutions.
18 mois de détention provisoire pour Pedro Castillo
La tension ne retombe pas au Pérou, où la Cour suprême a décidé jeudi soir de maintenir en détention provisoire pour 18 mois le président déchu Pedro Castillo. Des milliers de ses partisans continuent à manifester à travers le pays pour réclamer sa libération.
L'ex-président de gauche radicale est incarcéré depuis sa destitution le 7 décembre dernier, après une tentative ratée pour dissoudre le Parlement que ses adversaires ont qualifié de coup d'État manqué. Il encourt dix ans de prison, selon le procureur Alcides Diaz.
Dans les rues, la mobilisation des partisans de Pedro Castillo continue de plus belle malgré l'état d'urgence décrété mercredi pour 30 jours dans tout le Pérou.
La colère gagne du terrain
Au moins dix personnes ont été tuées depuis le début des manifestations, dont deux jeudi lors d'un affrontement à l'aéroport d'Ayacucho (sud), selon le Défenseur du peuple, qui a également dénombré 340 blessés.
Les manifestations les plus virulentes ont eu lieu dans le sud du pays, où cinq aéroports restent fermés. Plus d'une centaine de routes sont aussi bloquées par des protestataires. Dans la capitale, Lima, de nombreux policiers et membres des forces armées patrouillent dans le centre-ville.
Élections à nouveau avancées
La nouvelle présidente, Dina Boluarte, ancienne vice-présidente de Pedro Castillo arrivée au pouvoir après la destitution de ce dernier, a annoncé vouloir à nouveau avancer le calendrier électoral «à décembre 2023».
Elle s'était déjà engagée dimanche dernier à les avancer de 2026 à avril 2024. Dina Boluarte est elle-même concernée par la mesure: son mandat court théoriquement jusqu'en 2026, Pedro Castillo ayant été élu en 2021 pour cinq ans.
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