Semaine missionnaire: au Qu¨¦bec, transmettre l'intelligence de la foi
Historiquement très présente au Canada, la pratique religieuse s¡¯érode peu à peu au Québec. C¡¯est le constat que dresse Paul-Emile Durand, séminariste à Laval, au nord de l¡¯île de Montréal. Pourtant, le jeune homme souligne l¡¯attachement que porte encore une partie de la population à la foi catholique: «À Noël, les églises sont pleines, pleines, pleines». De même, les patronymes de saints dans les noms de rues, de villages, et même les références chrétiennes dans les injures québécoises, sont pour lui des restes de la foi chrétienne, qu'il faut mettre en valeur.
Transmettre la foi
Car pour Paul-Emile Durand, le problème dans notre mission d¡¯évangélisation vient surtout «de l¡¯éducation et de la transmission de l¡¯intelligence de la foi». L¡¯Église a uniquement été vue comme dispensant un discours moralisateur, sans expliquer suffisamment la logique chrétienne: «dans la religion chrétienne, il y a des raisonnements logiques, des éléments rationnels qui peuvent aider les gens» poursuit le séminariste. Il faut donc rappeler les fondamentaux de la foi. «Qui était Jésus, qu¡¯est ce qu¡¯il a fait, pourquoi l¡¯a fait, qui est l¡¯église, qui sont ses apôtres ?» liste le jeune canadien.
Pour Paul-Emile Durand, rappeler ces fondamentaux et découvrir la culture canadienne permet une rencontre avec la religion chrétienne. «Plusieurs jeunes que je connais se sont convertis en lisant des auteurs canadiens français du 20è siècle, en se rendant compte que la culture et le catholicisme étaient intrinsèquement liés» témoigne ainsi le jeune homme. Il voit également une opportunité missionnaire dans le multiculturalisme: «dans l¡¯assemblée du dimanche, les jeunes familles viennent d¡¯Afrique, quelques-uns d¡¯Asie ou d¡®Amérique latine».
Ouvrir les églises
Pour continuer à évangéliser, Paul-Emile Durand insiste aussi sur l¡¯importance d¡¯actions d¡¯évangélisation, parfois toutes simples, comme l¡¯ouverture des églises. «On travaille beaucoup à ce que les églises soient physiquement ouvertes: un grand nombre d¡¯églises, faute de températures clémentes dans notre pays, sont très souvent, voir tout le temps fermées». Certaines paroisses ont donc déployé un accueil permanent. «Le simple fait d¡¯avoir quelqu¡¯un de présent dans l¡¯église, le fait d¡¯ouvrir physiquement les églises fait un grand bien ; les gens sont contents de voir leurs églises, qui est d¡¯ailleurs souvent le plus beau morceau de patrimoine du quartier».
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