Une premi¨¨re ¨¦cole j¨¦suite au Bangladesh
Au Bangladesh, les catholiques constituent une toute petite minorité - 500 000 personnes sur une population de 170 millions d¡¯habitants à 90% de confession musulmane. Ils ont néanmoins la liberté de pratiquer leur foi, de s¡¯occuper des plus pauvres ou de l¡¯éducation des enfants et des adolescents. L¡¯Église gère ainsi une université, 13 collèges, plus de 200 lycées et 500 instituts comprenant des écoles primaires et des écoles techniques et professionnelles.
En cette rentrée 2022, la Compagnie de Jésus vient d¡¯ouvrir une école. Jusqu¡¯à présent, elle n¡¯avait jamais eu la charge d¡¯un lieu d¡¯enseignement malgré une présence au Bangladesh «aussi ancienne que la présence du christianisme dans le pays, puisqu'ils ont été les premiers missionnaires à débarquer dans la baie du Bengale (entre l'Inde et le Bangladesh actuels) au XVIème siècle» signale Fides. Mais les religieux ont dû quitter la région par la suite, poursuit l¡¯agence des ?uvres pontificales missionnaires, et ne sont revenus qu'en 1994, à l'invitation des évêques bangladais. Depuis, 23 natifs ont rejoint la Compagnie. Actuellement, trois communautés jésuites sont actives dans le pays, dans différents ministères de nature spirituelle, culturelle, de service aux réfugiés et de pastorale des jeunes.
Éduquer les esprits et le c?ur
Retardée par la pandémie de Covid, la première école jésuite, l'école internationale Saint-Xavier, vient finalement d¡¯ouvrir à Kuchilabari dans le district de Gazipur, près de Dhaka, la capitale. «Nous nous étions rendu compte qu'il manquait une école secondaire anglaise dans la paroisse de Motbari, malgré la forte demande», explique le directeur de l'école, le père Probash Rozario SJ, à Fides. 34 élèves y sont inscrits cette année mais l¡¯établissement pourra en accueillir jusqu¡¯à 600, avec une devise «Un feu allume d'autres feux».
La Compagnie de Jésus veut accompagner les enfants dans leur croissance «afin qu'ils deviennent de bons citoyens et des patriotes». «L'intention, poursuit le directeur de l'école internationale Saint-Xavier, n'est pas seulement d'éduquer l'esprit, mais aussi d'éduquer le c?ur.»
Présent lors de l¡¯inauguration de l¡¯école secondaire, l¡¯archevêque de Dhaka et président de la conférence des évêques du Bangladesh a abondé dans son sens. «En plus de l'enseignement académique, vous offrirez également une éducation morale et une éducation aux valeurs humaines et chrétiennes, formant ainsi des hommes et des femmes qui apporteront ensuite une contribution à la nation, comme cela a été le cas pour les personnalités politiques au gouvernement aujourd'hui», a affirmé Mgr Bejoy N. D'Cruze OMI, en se tournant vers le corps enseignant. Il a souligné que l¡¯Église souhaitait aider les Bangladais à devenir «d¡¯authentiques êtres humains» et non à gagner de l¡¯argent. «Notre engagement n'est certainement pas un moyen de faire des profits».
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