蜜桃交友

La liturgie de ce deuxième dimanche de pâques, dimanche de la divine miséricorde, nous rappelle que notre vie chrétienne consiste à rendre grâce à Dieu, à témoigner de Dieu et à croire en Dieu.

Rendre grâce à Dieu: Le psalmiste nous invite à rendre à grâce à Dieu car il est bon, éternel est son amour. Dans la première lecture, nous découvrons le déploiement de cet amour de Dieu, mieux de sa miséricorde à travers les ?uvres des apôtres. Le peuple qui côtoie les apôtres, s’en sort consolé, émerveillé par les signes et prodiges qui sont accomplis au nom de Dieu. Les malades sont guéris, les esprits impurs sont chassés. Le peuple s’attache au Seigneur et la communauté des croyants s’agrandit. Ainsi, le peuple reconnaît la présence de Dieu à travers les actes des apôtres, et il bénit le Seigneur. Aujourd’hui, cette ?uvre de Dieu continue à se réaliser et chacun de nous en est sans doute bénéficiaire. D’où l’invitation à l’action de grâces. Dans un monde pollué par les mauvaises nouvelles, les rumeurs, où l’on négocie la vérité sur le banc des idéologies téméraires, où le mal est banalisé, brisant l’élan du vivre-ensemble, il est difficile de reconnaitre les traces de Dieu. Les médias amplifient ce qui ne va pas dans le monde, et nous empêchent de reconnaitre les merveilles de Dieu dans notre histoire. Et nous nous apitoyons, oubliant d’apprécier ce que nous sommes, « enfants de Dieu », la dignité qu’aucun mal ne peut nous enlever. Ainsi, nous sommes invités comme les apôtres à annoncer la bonne nouvelle, à rassurer ceux qui ont peur, à consoler ceux qui sont découragés, à aller à rencontre des plus pauvres. Que nos actes et nos paroles servent donc à louer, révérer et servir Dieu.

Témoigner de Dieu : rendre grâce à Dieu, c’est en fait être témoin de la bonne nouvelle qui est Jésus, mort et ressuscité. Aujourd’hui, beaucoup de chrétiens ont peur et honte d’être témoins du Christ. Ils vivent leur identité chrétienne ou religieuse avec une conscience émoussée, et pourtant ils ont beaucoup à donner à ce monde en quête des repères, des raisons durables à espérer, ils ont Jésus à apporter au monde. Nous savons qu’on ne témoigne de Dieu que lorsqu’on fait une expérience avec Lui, lorsqu’on est en relation avec Lui. On ne parle de Dieu que lorsqu’on sait parler avec Lui. Les disciples après la résurrection  de Jésus, après l’avoir entendu, vu et touché, parlé avec lui, sont allés avec audace parler de Lui, lui rendre témoignage. Saint Jean dans la deuxième lecture nous raconte sa vision. Une expérience unique en son genre. « Saisi en esprit, le jour du Seigneur », il entend une voix forte qui lui demande de témoigner de ce qu’il a vu, et de le partager par écrit aux sept Eglises. Dans l’Evangile, il nous est rappelé qu’il  y avait encore beaucoup d’autres signes que Jésus avait faits en présence des disciples et qui ne sont pas écrits. Nous faisons, chacun à sa manière, l’expérience de Dieu. Savons-nous vraiment en témoigner par nos actes et  nos paroles ?

Croire en Dieu : Dans l’Evangile, Jésus apparait aux disciples, leur apporte la paix, leur souffle l’esprit qui leur donne le pouvoir de remettre les péchés. Et Thomas qui était absent, revient et rencontre Jésus mais émet le doute de croire en sa présence. Il demande des preuves. Le contexte de la rencontre de Jésus et ses disciples ressemble au nôtre aujourd’hui avec la soif de la paix malgré les accords de paix signés. Nous voyons combien ces accords ne savent garantir la paix voulue. La paix durable dont nous avons besoin ne peut venir que de Dieu. D’où l’invitation à renouveler notre relation avec Lui, à croire en sa parole. Cependant, nous savons que dans un monde de plus en plus matérialiste, il est difficile de croire en Dieu. On cherche des preuves, et par conséquent on se lie à des idoles qui rassurent superficiellement. On doute. Le doute peut aider à grandir dans la foi mais aussi en être un obstacle surtout lorsque nous voulons tout résoudre avec des preuves matérielles. Que le Seigneur ouvre nos yeux aux merveilles de son amour, qu’il fasse de nous de vrais témoins de cet amour et qu’il augmente en nous la foi en sa présence dans notre monde.

Amen