M¨¦ditation du 5¨¨me dimanche de ³¦²¹°ù¨º³¾±ð: ?Va et ne p¨¨che plus?
Lectures
Première lecture: Is 43, 16-21
Psaume 125 (126), 1-2ab, 2cd-3, 4-5, 6
Deuxième lecture: Phil 3, 8-14
Évangile: Jn 8, 1-11
Chers frères et s?urs, en ce 5ème dimanche de carême, nous méditons sur le récit de la femme adultère rapporté dans l¡¯évangile selon saint Jean. Un récit très émouvant et plein d¡¯enseignements pour nous. Dans la même ligne que la parabole de l¡¯enfant prodigue qui nous a été proposée le dimanche passé, l¡¯évangile d¡¯aujourd¡¯hui nous enseigne particulièrement la miséricorde du Père et nous invite à l¡¯humilité. Saint Jean nous raconte que des scribes et des pharisiens amènent à Jésus une femme surprise en flagrant délit d¡¯adultère.
Au fait, ces scribes et pharisiens sont contre la renommée de Jésus, et ils cherchent comment le discréditer et l¡¯écarter. Alors, le péché commis par cette femme se présente à eux comme une aubaine. Ils veulent en profiter pour piéger Jésus et arriver ainsi à leur objectif. Encore faut-il nous rappeler que la loi juive prévoyait la condamnation de deux coupables de l¡¯adultère, l¡¯homme et la femme. Mais ces scribes et pharisiens n¡¯amènent à Jésus que la femme. Et ils demandent à Jésus de se prononcer sur son cas: doit-on la lapider oui ou non? Ils mettent Jésus devant un dilemme. Va-t-il désapprouver la lapidation de la femme et se montrer par-là même en contradiction avec Moïse? Va-t-il accepter que la femme soit mise à mort, et être en contradiction avec le Dieu de la vie qu¡¯il prêche, ainsi se révéler lui-même comme un faux prophète?
Mais Jésus ne se laisse pas prendre par leur piège, et ne déroge pas à son propre enseignement: avant de prétendre ôter la paille qui est dans l¡¯?il de ton prochain, il est impérieux de commencer d¡¯abord par enlever la poutre qui est dans ton ?il à toi (Cf. Luc 6,39-42). Ainsi, au lieu d¡¯une réponse à la question des scribes et pharisiens, il les renvoie plutôt à leur propre conscience: «celui d¡¯entre vous qui est sans péché, qu¡¯il soit le premier à lui jeter la pierre», leur dit-il.
Jésus les appelle donc à faire la vérité sur eux-mêmes, à reconnaître leur propre fragilité humaine. Il les invite à réaliser qu¡¯ils ne sont pas moins pécheurs que la femme qu¡¯ils humilient et utilisent. Jésus dévoile aussi la fausseté de leur démarche guidée non pas par le souci de l¡¯observance de la loi, mais par leur intention malveillante à son endroit.
Devenus alors conscients de leurs propres péchés, ces accusateurs se dispersent laissant la femme seule avec Jésus. C¡¯est alors que Jésus, en entrant en dialogue avec cette femme, lui manifeste la miséricorde divine et l¡¯invite à s¡¯engager sur le chemin du changement, sur le chemin de la conversion. Il lui dit, enfin : «¡je ne te condamne pas. Va et désormais ne pèche plus».
Chers frères et s?urs, la période de carême qui nous mène à la Pâques est pour nous le temps favorable pour faire cette rencontre avec Jésus, qui nous invite, non pas à nous presser à condamner les autres, mais à savoir reconnaître avec humilité notre propre fragilité afin de nous ouvrir à Dieu qui nous pardonne, nous renouvelle et nous sauve. Bon dimanche!
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