Mgr Kontidis : "On ne peut appartenir au Christ sans rechercher l'unit¨¦"
Manuella Affejee - Athènes
Si la visite de Jean-Paul II en 2001 avait généré des manifestations d¡¯hostilité, la venue de François s¡¯est déroulée dans un climat général de bienveillance, suscitant même un certain intérêt de la presse. Mgr Kontidis souligne également avec satisfaction l¡¯implication des autorités grecques pour le bon déroulement de ce voyage apostolique.
Pour l¡¯archevêque, la présence de François a été «un appel au renouvellement de la foi et de la vie ecclésiale» pour la communauté catholique de Grèce, qui, selon les mots mêmes du Saint-Père, ne doit pas craindre la petitesse. «Le statut de minorité est une invitation à la confiance», pointe à cet égard l'archevêque d'Athènes, qui insiste sur le rôle spécifique de cette Église: établir un lien entre le monde extérieur et une société traditionnellement homogène et parfois encline au repli.
Un examen de conscience pour progresser vers l'unité
La reconnaissance de l¡¯Église catholique peut aussi aider toute la nation grecque à appréhender son histoire de manière critique, en permettant une confrontation nécessaire, sans laquelle «l¡¯image que l¡¯on se fait de soi-même et de son passé est à la fois biaisée et incomplète». Pour favoriser un débat objectif et dépassionné, pour dépasser les images figées et les stéréotypes encore bien prégnants, Mgr Kontidis préconise par exemple la constitution de groupes de discussions entre catholiques et orthodoxes sur des points historiques précis comme les croisades, la révolution grecque, l¡¯activité des ordres religieux durant l¡¯occupation ottomane, etc.
Catholiques, orthodoxes et protestants: tous ont été piégés par des considérations mondaines, ou ont obéi à des logiques de profit et de pouvoir, rappelle Mgr Kontidis. Un examen de conscience doit être fait avec réalisme et c¡¯est d¡¯ailleurs le sens des démarches de Jean-Paul II et de François, qui ont chacun demandé pardon aux orthodoxes pour toutes les erreurs commises par les catholiques.
La communion reste, quoi qu¡¯il en soit, l¡¯objectif ultime à atteindre. «On ne peut appartenir au Christ sans rechercher l¡¯unité», affirme l¡¯archevêque d'Athènes, qui rappelle que celle-ci «ne procède pas d¡¯un projet politique, mais d¡¯un désir du Christ et de sa parole».
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