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Carlo Acutis (1991-2006). Carlo Acutis (1991-2006).  

Un an apr¨¨s la b¨¦atification, la d¨¦votion populaire envers Carlo Acutis

Un an apr¨¨s la b¨¦atification du jeune homme, le 10 octobre 2020, Assise t¨¦moigne d¡¯un flux constant de p¨¨lerins. Une d¨¦votion profonde qui suit le calendrier des rendez-vous organis¨¦s par l'?glise locale pour la m¨¦moire liturgique de Carlo Acutis, f¨ºt¨¦ le 12 octobre, et rappelle l'esprit manifest¨¦ pendant les jours de la c¨¦r¨¦monie de b¨¦atification.

Eugenio Bonanata - Cité du Vatican

Il est difficile de comprendre pleinement ce qu¡¯il se passe aujourd'hui autour de la figure du bienheureux Carlo Acutis, sans avoir à l'esprit les jours de sa béatification à Assise le 10 octobre 2020. L'atmosphère était très particulière, c'était la première célébration de masse «en présence» à l'époque de la pandémie, insérée dans cette sorte d'accalmie de fin d'été juste avant de nouvelles restrictions. Il y avait beaucoup d'incertitude quant à l'arrivée des fidèles: un espoir mêlé de crainte.

Mais il y avait aussi beaucoup d'enthousiasme dans l'attente de l'événement, après des mois de messe en streaming. Dès les jours précédents, la mobilisation collective était évidente. Assise était en effervescence. Il y a eu ceux qui ont installé des chaises sur les parvis des basiliques supérieure et inférieure, ceux qui ont soigneusement mesuré les distances, ceux qui ont placé des distributeurs de désinfectant pour les mains, ceux qui ont nettoyé les rues devant les magasins, ceux qui ont attaché les fils pour activer les écrans géants dispersés dans les points clés pour faciliter la retransmission de la célébration. 

En pèlerinage chez Carlo

«Nous avons installé plus de 4 000 sièges en plein air», répètent les bénévoles interrogés par les nombreux reporters présents pour raconter l¡¯ambiance de Santa Maria degli Angeli au centre historique. La veille de l'événement, la plupart des caméras se trouvaient devant le Sanctuaire de la spoliation -Église Santa Maria Maggiore-, où les visites au tombeau de Carlo s'intensifiaient d'heure en heure, son corps étant rendu visible à travers la vitre placée sur le tombeau, dans l'allée de droite.

C'est là la première surprise pour les observateurs. Les pèlerins arrivaient de toute l'Italie, en petits groupes avec des véhicules privés. Familles, jeunes, couples, amis. Certains avaient même réussi à arriver de France. Aucun fidèle d'Amérique du Sud, où Carlo est très vénéré, n'a pu voyager en raison des restrictions sanitaires alors en vigueur. Cependant, ils ont tous fait la queue pour voir par eux-mêmes. S'arrêter dans la prière. Montrer leur tendresse. Même les plus distraits, ceux qui ne fréquentent pas habituellement l'église, avaient remarqué la forte dévotion populaire envers ce garçon mort à 15 ans, en 2006, d'une leucémie foudroyante. 

Un événement qui interroge

Certains ont été surpris de constater que la mobilisation n'était cette fois pas réservée aux seuls saint François et sainte Claire. Il ne s'agissait pas d'une compétition, bien sûr. Mais ce que l'on vivait était et reste un événement significatif capable de stimuler la réflexion, la curiosité et l'affection à différents niveaux, surtout de la part des nombreuses personnes qui ont suivi de chez elles la retransmission en direct de la célébration, également au-delà des frontières nationales, grâce à la collaboration entre les médias du Vatican, Telepace et au Bureau de presse du Sacro Convento.

Au cours de ces journées, de nombreuses personnes ont rappelé les paroles du Pape François, qui avait cité à plusieurs reprises l'exemple de ce jeune homme en accordant une attention particulière à sa vocation à utiliser les nouvelles technologies pour diffuser l'Évangile. «Tous les hommes naissent comme des originaux, mais beaucoup meurent comme des photocopies, ne permets pas que cela t'arrive!» recommandait à sa génération le jeune Carlo, dans l'une de ses phrases les plus connues.


Aspirer à la sainteté

Autre surprise: l'attitude des médias sociaux et généralistes qui avaient largement mis en avant la béatification, considérant Carlo comme le saint patron de l'Internet, pour sa passion du web, et comme un exemple de sainteté moderne. Une attention importante qui avait également attiré l'attention de prestigieux journaux étrangers. Cela avait amplifié l'idée suivante: la sainteté ne signifie pas faire des miracles ou avoir de superpouvoirs, mais quelque chose à laquelle tous les baptisés peuvent aspirer.

La conversion du domestique de la famille Acutis

Les journalistes avaient recherché différents types de témoignages pour le confirmer: des voisins de Carlo, qui passaient leurs vacances à Assise avec sa famille, à l'épicerie fine où le jeune homme avait l'habitude de se rendre. «Je suis heureux d'avoir connu Jésus à travers Carlo», a répété Rajesh Mohur, offrant un aperçu très éloquent de la biographie du jeune homme. Il s'agissait du serviteur de la famille, un brahmane de la caste sacerdotale hindoue, qui s'est converti au catholicisme grâce aux paroles et aux gestes de ce jeune homme. C'est lui qui l'a accompagné pour distribuer des aides de diverses natures aux pauvres de Milan. «Quand on lui offrait quelque chose en cadeau, il mettait tout de côté pour le donner à ceux qui en avaient besoin». Un exemple qui est resté comme une empreinte pour l'éternité dans l'âme de cet homme. «Je peux encore entendre ses conseils, et c'est ce qui m'a rapproché du Seigneur».

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11 octobre 2021, 11:16