M¨¦ditation du 24¨¨me dimanche du Temps Ordinaire B: ? Pour toi qui suis-je ? ?
Chers frères et s?urs,
La parole de Dieu aujourd¡¯hui nous invite à nous interroger une fois de plus sur l¡¯image que nous avons de celui dont nous portons le nom, le Christ.
Dans l¡¯évangile Saint Marc nous rapporte que chemin faisant, c¡¯est-à-dire marchant résolument vers Jérusalem, le lieu de sa passion, sa mort et sa résurrection, Jésus pose deux questions fondamentales à ses disciples. En effet, depuis le début de sa vie publique Jésus a enseigné avec autorité dans les synagogues et les places publiques de la Palestine. Aussi, beaucoup de juifs et de non juifs ont bénéficié de ses bienfaits, de ses miracles, individuellement et collectivement. Il est donc normal, vu tout ce qu¡¯il a dit et tout ce qu¡¯il a accompli jusque-là que les gens se fassent des idées sur lui ; qu¡¯ils s¡¯imaginent qui peut être ce maître éloquent et faiseur des miracles. Jésus en est conscient, et veut tirer les choses au clair. Ainsi, il demande d¡¯abord à ses disciples : « pour les gens qui suis-je ? ». La réponse donnée par les disciples révèle la diversité d¡¯opinions de la foule à l¡¯ égard de Jésus. Certains le prennent pour Jean Baptiste, d¡¯autres pour Elie, d¡¯autres encore pour un prophète. Manifestement la foule identifie Jésus aux précurseurs du temps messianique, mais ne voit pas en lui le Messie attendu.
Et, Jésus ne se contente pas d¡¯opinions de la foule; mais il désire savoir ce que ses disciples eux-mêmes pensent de lui, eux qui le suivent de plus près depuis un certain temps : « et vous que dites-vous ? Pour vous qui suis-je ? ». A cette question Pierre répond : « Tu es le Messie ». Si le texte de l¡¯évangile s¡¯arrêtait là, nous pourrions affirmer que Pierre a vu juste ; qu¡¯il a une image de Jésus plus réelle et profonde que celles de la foule.
Mais, dans la suite du texte Jésus prend immédiatement soin de préciser quel type de messie il est : il est le serviteur de Dieu, dont parle la première lecture (Is 50,5-9), c¡¯est-à-dire le messie qui doit passer par les souffrances et la mort, et ressusciter. Alors, Pierre lui fait des remontrances, qui manifestent qu¡¯il veut suivre le Christ, mais le Christ sans croix. Or, justement Jésus fait de la croix, c¡¯est-à-dire du sacrifice de soi, une exigence pour tout disciple : « si quelqu¡¯un veut marcher derrière moi, dit-il, qu¡¯il renonce à lui-même, qu¡¯il prenne sa croix, et qu¡¯il me suive ».
Chers frères et s?urs, depuis le jour de notre baptême nous sommes devenus chrétiens ; nous avons accepté de marcher avec le Christ. Et aujourd¡¯hui c¡¯est à chacun de nous qu¡¯il pose cette question : « pour toi qui suis-je ? ». Quelle réponse avons-nous à lui donner ? Nous contenterons-nous de lui répéter des formules apprises à la catéchèse ou des belles idées tirées de nos livres de spiritualité ou de théologie ? Ou bien lui donnerons-nous des réponses qui reflètent notre expérience personnelle avec lui, des réponses exemptes d¡¯ambiguïtés et qui n¡¯écartent pas la réalité de la croix dans notre vie ? Que le Seigneur lui-même nous éclaire.
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