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Medjugorje est en deuil après le décès de Mgr Hoser, qui depuis 2018 avait été chargé par le Pape d'accompagner de manière «stable et continue» la communauté paroissiale de cette petite ville de Bosnie-Herzégovine. C'était un signe de l'attention du Pape pour les nombreux fidèles du monde entier qui viennent ici en pèlerinage.

Mgr Hoser s'est vu confier une tâche strictement pastorale, sans entrer dans la question de la reconnaissance des apparitions mariales en tant que telles. «Medjugorje nous offre le temps et l'espace de la grâce divine par l'intercession de la Sainte Vierge Marie, qui est vénérée ici sous le nom de "Reine de la Paix"», avait alors expliqué l’archevêque polonais.

Un parcours missionnaire en Afrique, à Rome et en Pologne

Né à Varsovie en 1942, Henryk Hoser a étudié la médecine avant de rejoindre la congrégation des Pallottins et de partir comme missionnaire au Rwanda, où il était responsable d'un centre de surveillance du sida. Il a été nommé visiteur apostolique dans ce pays africain après la tragédie du génocide, avant de devenir supérieur général des Pallottins.

Puis, en 2005, son compatriote Jean-Paul II l'a fait venir à Rome en tant que secrétaire adjoint de la Congrégation pour l'évangélisation des peuples et président des ?uvres Pontificales Missionnaires. En 2008, Benoît XVI, l’a nommé archevêque de Varsovie-Praga. Enfin, en 2017, le Pape François l'a envoyé pour une nouvelle mission d’envoyé spécial puis visiteur apostolique à Medjugorje.

Parfaitement francophone, il était un interlocuteur régulier de la Section française de Radio Vatican. Notre dernier entretien avec lui date de mai 2020: à l’occasion du centenaire de la naissance de Jean-Paul II, nous l’avions interrogé sur la piété mariale du Pape polonais.