L¡¯¨¦piscopat fran?ais redit sa ?profonde inqui¨¦tude? face au projet de loi ²ú¾±´Ç¨¦³Ù³ó¾±±ç³Ü±ð
Après trois journées de vifs débats, c¡¯est le «oui» qui l¡¯a finalement emporté, pour la troisième fois: dans la nuit du mercredi 9 au jeudi 10 juin, l'Assemblée nationale a voté en faveur du projet de loi bioéthique et de sa mesure phare - la PMA pour les couples de femmes et les femmes seules-, malgré l¡¯opposition d'élus de droite. Les députés ont soutenu le texte par 84 voix contre 43 et 3 abstentions.
La dignité de la vie humaine mise au ban
«Le socle de la ¡°bioéthique à la française¡° dont notre pays était si fier est définitivement gommé, écrit avec amertume la CEF dans sa dernière , publiée quelques heures avant le vote, la dignité propre à tout être humain ¨C petit et grand - n'est plus le point focal».
«Une fois de plus, la loi prétend autoriser des transgressions nouvelles en les ¡°encadrant¡±. Mais jamais un cadre ne tient. Inéluctablement, il finit par être effacé. Encadrer, c¡¯est autoriser», rappelle l¡¯épiscopat français. Les évêques mettent ensuite en garde contre les dérives à venir dans le domaine de la recherche sur les embryons ou de l¡¯utilisation conjointe de cellules humaines et animales. «Ce qui doit être interdit, doit l¡¯être clairement ; ce qui peut être autorisé, doit l¡¯être clairement également. Cela n¡¯est possible qu'en référence à une vision réfléchie de la personne humaine et de sa filiation», alertent-ils. Les embryons humains ne doivent pas devenir un «simple matériau», ni l¡¯homme imposer sa «domination technicienne».
Miser sur la fraternité
Les évêques se disent conscients de la «souffrance des personnes qui ne peuvent pas avoir d¡¯enfant». Mais cette situation douloureuse peut être soulagée par l¡¯accompagnement. «Nos efforts doivent d¡¯abord porter sur la fraternité qui seule peut accueillir durablement la fragilité. Mettre en place un processus de fabrication d¡¯enfants ne résout rien», expliquent-ils. La vie demeure «un don que nous sommes appelés à transmettre, à partager avec d¡¯autres».
À la fin de son message, le Conseil permanent de la CEF «remercie les parlementaires qui ont le courage de mettre en question la bonne conscience qui s¡¯impose: leur témoignage restera pour la suite de l¡¯histoire». Il encourage également «les associations qui s¡¯efforcent de mobiliser nos concitoyens sur ces sujets difficiles», en renvoyant au pour connaître leurs initiatives.
Le Sénat, hostile aux principales mesures du projet de loi bioéthique, examinera celui-ci une ultime fois le 24 juin, avant de laisser le dernier mot à l'Assemblée le 29 juin. Ce sera la fin d¡¯un parcours parlementaire entamé à l¡¯automne 2019.
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