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Benedetta Capelli - Cité du Vatican

«Bon Pasteur», «la clé de voûte de l'Église de Varsovie et la clé de voûte de toute l'Église de Pologne», ce sont les mots de Jean-Paul II au moment de la mort du cardinal Stefan Wyszynski, le 28 mai 1981. Quinze jours plus tôt seulement, le pape Wojtyla avait été gravement blessé sur la place Saint-Pierre. Entre les deux hommes s’étaient construite une relation d'affection, d'estime, d'amour pour l'Église et pour Marie.

Le 12 septembre, le cardinal Wyszynski sera donc béatifié à Varsovie, comme l'a annoncé vendredi 23 avril le cardinal Kazimierz Nycz, archevêque de la ville, en même temps que la religieuse Roza Maria Czacka, devenue aveugle à la suite d'un accident et qui a consacré sa vie aux aveugles. Elle est décédée le 15 mai 1961.

Aux côtés de son peuple

Primat de Pologne de 1948 à sa mort, Wyszyński a toujours été considéré comme un saint pour sa nation mais aussi comme un père de la patrie qu'il n'a pas abandonnée quand soufflait le vent du nazisme et qu'il a défendue contre le communisme. Créé cardinal en janvier 1953, il a payé sa défense de l'Eglise par la prison. Face à l'imposition du régime visant à supprimer la liberté de culte, il ne s'est pas tu, il a écrit, il a exprimé son désaccord et pour cela il a été arrêté au milieu de la nuit. Il a passé trois ans en prison, de 1953 à 1956, où il a subi des tortures et des violences.

Dans ses notes de prison, il a écrit : «Le plus grand péché pour un apôtre est la peur ; la peur d'un apôtre est le premier allié de ses ennemis»

Le 19 décembre 2017, le Pape François a reconnu ses vertus héroïques, en 2019 un miracle a été constaté, la guérison d'une jeune femme frappée par un cancer de la thyroïde.