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Le cardinal Maurice Piat Le cardinal Maurice Piat 

Le cardinal Piat invite à Å“uvrer pour la ²õ´Ç±ô¾±»å²¹°ù¾±³Ùé en 2021

Dans une interview accordée à l’hebdomadaire de son diocèse, l’évêque de Port-Louis (Ile Maurice) dresse un bilan de l’année écoulée et propose la voie de la ²õ´Ç±ô¾±»å²¹°ù¾±³Ùé pour mieux affronter la crise du coronavirus, qui n’épargne pas l’île de l’Océan Indien.

En 2021, «notre avenir à tous est en jeu, alerte le cardinal Maurice Piat dans une à Vie catholique, rapportée le 8 janvier dernier sur le site de son diocèse. Il faut arriver à s’écouter, à réfléchir ensemble, à évoquer toutes les hypothèses possibles et surtout, surtout, chercher l’intérêt commun du pays et non pas nos intérêts personnels, qu’ils soient économiques ou politiques», exhorte-t-il.

Ne pas s’isoler


L’évêque de Port-Louis, qui avait accueilli le Pape François lors de son avant-dernier voyage apostolique à ce jour, en septembre 2019, explique que son pays traverse l’un des moments «les plus difficiles de son histoire», notamment en raison la pandémie de Covid-19. «Notre économie va mal et les perspectives ne sont pas brillantes», constate-t-il.

Que faire dans ce contexte de crise? «Il me semble urgent que des femmes et des hommes d’expérience et de sagesse de ce pays, de tous bords et de toutes communautés, puissent se rencontrer avec les autorités pour réfléchir sérieusement à la façon dont notre pays pourrait rebondir», avance le cardinal Piat.

Le prélat préconise alors la solidarité, souvent «spontanée et généreuse», mais qui ne doit pas être un «feu de paille». Pour la faire perdurer, il y a deux possibilités: «La première, c’est de ne pas faire tout seul, mais en groupe, en équipes, se soutenir fraternellement lorsqu’on rencontre des difficultés inévitables, pouvoir évaluer le chemin parcouru, en tirer les leçons pour repartir de manière toujours plus adaptée. Une deuxième source est la fréquentation de la Parole de Dieu, où nous sommes invités à contempler la façon dont Jésus lui-même a vécu et a duré dans cette solidarité, même au cÅ“ur des pires épreuves», précise-t-il. Les chrétiens devraient donc prendre ou «reprendre l’habitude de lire ensemble l’Évangile, en petits groupes (…)», car il s’agit d’une «vraie source de courage et de joie pour tenir ensemble la distance».

Un temps de conversion

«La fin de 2020 ne marquera certainement pas la fin de l’épreuve» de la pandémie, avertit le cardinal Piat. Mais les Mauriciens peuvent déjà en tirer des enseignements profitables, tels que le fait «d’apprendre à vivre plus sobrement et à faire l’expérience concrète qu’on peut être heureux dans une vie simple».

L’évêque de Port-Louis relève également la créativité dont ont fait preuve les paroisses, ainsi que l’adhésion des fidèles à de nombreuses initiatives de solidarité: «un peu comme durant un cyclone, le choc inattendu de la Covid-19 a réveillé ce qu’il y avait de meilleur dans beaucoup de personnes».

Le cardinal Piat souhaite enfin que ces aspects positifs ne se résument pas à un «succès isolé qu’on applaudit», mais qu’ils constituent «le début d’une nouvelle manière de vivre». «Le passage peut-être à une vie de foi qui ne se contente pas de la pratique dominicale, mais qui se nourrit davantage de l’écoute de la Parole de Dieu», espère-t-il également.

Pope Service -IP/AP

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09 janvier 2021, 15:13