Le primat d¡¯Irlande invite ¨¤ repenser les priorit¨¦s de la soci¨¦t¨¦ d¡¯apr¨¨s-pand¨¦mie
«J'espère que les philosophes, sociologues et leaders d'opinion irlandais commenceront à réfléchir à la manière dont les relations sociales ont changé et aux influences qu'ils ont subies, pour le meilleur ou pour le pire, pendant la pandémie». L'archevêque d'Armagh et président de la conférence épiscopale irlandaise, Mgr Eamon Martin, a ouvert une réflexion finale, lors de l'homélie de l'Ascension, sur ce qui devrait changer après la pandémie de coronavirus qui a bouleversé la vie d¡¯une grande partie de l¡¯humanité.
«J'encourage également nos théologiens à examiner ce que cette crise dit de l'Église, de notre identité et de notre mission, de notre relation avec les institutions, et comment la prière et la foi peuvent aider à soutenir les croyants dans une période de désespoir», a déclaré le prélat. En parlant du Synode des jeunes de 2018 qui s'est tenu à Rome, le président des évêques a voulu rappeler l'initiative de François de réunir jeunes et vieux.
Soigner le lien entre les générations
«Le Pape nous a surpris, mais nous avons compris que le partage des histoires entre les générations aide à transmettre la foi, la sagesse, l'espoir et l'amour.» Selon Mgr Martin, durant cette période de restrictions, de nombreux grands-parents «manquaient de la compagnie et de l'affection de leurs petits-enfants. Surtout leurs étreintes!». Mais, a-t-il ajouté, «cela a été difficile pour les jeunes aussi. Nous pensons à tous ceux qui avaient considéré 2020 comme l'année de la remise des diplômes, des examens, de l'université, du travail, des fiançailles ou du mariage».
Pour l'archevêque d'Armagh, «lorsque nous nous pencherons sur cette période, nous évoquerons l'isolement, les rencontres virtuelles. Mais lorsque nous parlerons de 2020, j'espère cependant que le sacrifice de tant de personnes qui ont passé leur vie et leur santé pour la vie des autres se manifestera, tout comme l'héroïsme et la charité qui se sont épanouis au milieu d'une crise historique. Nous avons appris à remettre en question ce que nous appelions auparavant les priorités et à apprécier nos amis, notre famille et l'Église».
«Ces journées de pandémie invitent de nombreuses personnes à réfléchir davantage à leur histoire personnelle et à leur cheminement de foi. C'est une opportunité pour un nouveau départ», a conclu Mgr Eamon Martin.
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