Alerte du cardinal Sako : l'avenir de l'Irak est ?effrayant?
Pope
Il semble que «l'Irak ne soit qu'une question géographique et non un problème de peuple qui souffre», a déclaré le cardinal Sako dans une note diffusée sur le site du patriarcat chaldéen. «Il semble que l'Irak ne soit pas une question à traiter dans l'agenda des forces politiques en général - a écrit le cardinal - et que les citoyens ne méritent pas d'être l'objet de l'attention».
D'où l'appel à relancer le pays à travers un gouvernement national caractérisé par «l'intégrité, le patriotisme, l'impartialité et la loyauté», grâce à des hommes politiques qui restent loin des «ambitions personnelles ou partisanes» et qui savent, au contraire, faire leurs efforts pour «faire revivre le pays et se mettre au service de ses enfants». «C'est un rêve, mais nous espérons qu'il se réalisera», a déclaré le patriarche.
Considérant ensuite le contexte de la pandémie de coronavirus, qui a enregistré plus de 2 000 cas positifs en Irak, le cardinal Sako a invité tous les Irakiens à «mettre fin aux conflits et à mettre de côté les intérêts personnels, au nom de l'unité et de la solidarité, pour rejeter un ennemi commun, le coronavirus, qui menace la vie, l'économie et les relations sociales et religieuses du pays».
Assurer un avenir aux chrétiens
D'où un nouvel appel à «former un gouvernement national qui construise une patrie maîtresse de son propre destin et gardienne de ses richesses, un gouvernement qui sache répondre aux demandes de travail et de services du peuple». «Nous espérons que cet appel sera pris au sérieux - a réitéré le patriarche chaldéen - car le pays est au bord de l'effondrement».
Le cardinal Sako a notamment adressé une pensée aux chrétiens, «persécutés, marginalisés, déplacés et contraints à l'émigration» : «ils ont souffert et souffrent à cause de l'extrémisme et du terrorisme», a souligné le cardinal . «Plus d'un million d'entre eux ont été abandonnés, leurs églises bombardées et détruites, leurs maisons et leurs biens saisis».
La crainte est donc que dans le futur, ils puissent perdre leur terre, leurs racines historiques, leur identité, dispersés aux quatre coins du monde. «Nous sommes amers», a déclaré le cardinal, qui a ensuite conclu sa note par une prière à Dieu pour qu'il sauve «l'Irak et les Irakiens du coronavirus et de toutes les formes de virus, afin qu'ils sortent de la crise actuelle plus sains et plus forts».
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