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Op¨¦ration de police dans l'?tat du Sinaloa, le 6 juillet 2018 Op¨¦ration de police dans l'?tat du Sinaloa, le 6 juillet 2018 

En 2020, l¡¯?glise de Mexico appelle ¨¤ ¨¦radiquer la corruption

Une nouvelle r¨¦solution pour la nouvelle ann¨¦e. Au Mexique, l¡¯?glise appelle ¨¤ s¡¯engager pour mettre fin ¨¤ la corruption. L¡¯archidioc¨¨se de Mexico publie un ¨¦ditorial en ce sens dans son journal "Desde la fe". Chaque ann¨¦e, le co?t de la corruption pour les finances publiques du pays s¡¯¨¦l¨¨ve pr¨¨s de 10% du PIB, selon la Banque du Mexique.

Marie Duhamel ¨C Cité du Vatican

Détournement et gaspillage de l¡¯argent public, taxes et impôts impayés pèsent lourdement sur les finances du Mexique, la deuxième puissance d¡¯Amérique latine tout juste entrée en récession. À cela s¡¯ajoute le poids des rackets qui grèveraient de 33% en moyenne les revenus des foyers, selon l¡¯ONG Transparency Mexicana.

Au fil des années, la classe politique -seconde institution jugée la plus corrompue après la police, a promis de combattre le fléau. Sans succès. Les mesures coercitives existent mais, selon le journal indépendant Animal Politico, seuls 2% des crimes commis feraient l¡¯objet de poursuites au Mexique.

Pour lutter contre l¡¯impunité, le président Obrador a nommé un premier procureur en chef dans la lutte anticorruption. En huit mois, Luz Mijangos Borja a récemment affirmé avoir ouvert 680 enquêtes. Le travail est encore long, semble-t-il, puisque dans un ouvrage publié début décembre, au terme son premier anniversaire au pouvoir, le président Obrador appelait encore à une «régénération morale» du pays basée sur l¡¯honnêteté, la justice et l¡¯amour.

Le gouvernement appelé à agir

Le gouvernement a «l¡¯impérieuse obligation» d¡¯agir. Il s¡¯est engagé à le faire, et «nous ne l¡¯oublierons pas» peut-on lire dans l¡¯éditorial de Drede la Fe. Mais le journal de l¡¯archidiocèse estime que la fin de la corruption ne dépend pas seulement des politiques publiques, mais aussi du sens de la justice et de l'honnêteté de chacun: des entreprises, des institutions religieuses, éducatives, et de chaque famille mexicaine. Tous, «nous avons une grande responsabilité sociale à assumer».

La lutte contre la corruption doit commencer «à la base du noyau social», dans les familles. «Si l'environnement affecte le développement positif ou négatif des personnes, l'éducation à la maison, principalement avec le témoignage des parents, a le plus grand poids», estime l¡¯Église.

Responsabilité individuelle

En s¡¯inspirant de la naissance de Jésus et d¡¯une nouvelle année qui arrive, l¡¯archidiocèse de Mexico encourage les citoyens à «construire, une fois pour toutes, un pays meilleur», en s¡¯engageant à adopter une vie juste et honnête. «Mettons fin aux dégâts qui dépendent de nos propres actions».

Dans le pays, la corruption touche tous les niveaux de pouvoir: «Comme il y a des fonctionnaires pour demander des pots-de vin, il y a des citoyens pour acheter des juges», écrivait le Huffington post mexicain, en décembre 2018.

Dans son éditorial, l¡¯Église met en garde contre une attitude de dénonciation ou de critique des mauvais actes de notre voisin et appelle chacun à faire le bien et à aimer son prochain, selon les enseignements du Christ. Elle invite les Mexicains à prendre part à la vie de la collectivité, en se montrant solidaires des plus pauvres ou des personnes isolées. «S¡¯aimer les uns les autres est une solution pratique pour mettre fin à la corruption», estime-t-elle.

«Mettons fin aux actes qui, un à un, finissent par affecter notre individualité, et qui, ajoutés les uns aux autres, font du mal à nos familles, et qui, multipliés par millions, développent une douloureuse maladie sociale», écrit l¡¯archidiocèse de Mexico.

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30 d¨¦cembre 2019, 13:11