Les ¨¦±¹¨º±ç³Ü±ð²õ du Venezuela invitent ¨¤ se mobiliser pour la paix
Les secteurs de l'opposition ont appelé à une nouvelle marche au Venezuela pour faire sentir le mécontentement de la population et son désir d'un changement dans la direction politique de la nation. La veille de la mobilisation, les évêques vénézuéliens ont publié un communiqué dans lequel ils rappellent que «le droit de manifester publiquement et de protester est prévu par le système juridique vénézuélien. Cela exprime le mécontentement de la population face à une situation de crise qui continue de porter atteinte à la dignité humaine des hommes et des femmes du Venezuela», écrivent-ils.
L¡¯épiscopat regrette de voir que «ceux qui gouvernent la nation ont demandé que la milice et d'autres groupes» sortent «pour défendre le système qu'ils ont imposé d'une manière hégémonique et totalitaire». Ils notent la fatigue et, si souvent, la «désillusion» du peuple vénézuélien face à de tels appels dans un passé récent, et soulignent également la «volonté inébranlable» du peuple vénézuélien pour un «changement de cap».
Les gens savent que la crise continue de s'aggraver. La faim, le manque de médicaments et de services publics, l'appauvrissement, le coût de la vie très élevé continuent d'augmenter, ainsi que le nombre élevé de frères qui émigrent en fuyant la situation écrasante du pays, alertent les évêques.
Le risque du désenchantement
La situation vécue par les Vénézuéliens crée, selon les évêques, «avec la désillusion et le désenchantement», «un ressentiment extrêmement dangereux» pour ses conséquences possibles dans le futur. Ils lancent donc «un appel sérieux au respect mutuel et à la paix». Il est temps de prendre en compte le peuple comme un véritable sujet social, capable de résoudre les difficultés qui nous affligent tous et d'apporter avec sa sagesse populaire les solutions qui visent le bien commun de tous, sans exception.
Les prélats réitèrent leur appel à la paix et au respect en tout temps : l'appel à la violence est irrationnel, et ne peux pas être proclamé par «ceux d'entre nous qui s'identifient comme enfants de Dieu». De plus, il n'est pas possible «de continuer face à des positions fermées où ce qui compte, ce sont les intérêts particuliers, le désir de pouvoir ou de le maintenir ou de le réaliser, le maintien de la corruption et l'oubli manifeste par le peuple».
Il est temps pour ceux qui détiennent le pouvoir d'ouvrir les possibilités de changement politique requises par la grande majorité de la population. Il est également temps pour les députés de l'opposition d'examiner les besoins d'un peuple qui souffre.
Il est temps que les autorités militaires et policières, une fois pour toutes, honorent leur serment de défendre le peuple et ses droits. C'est aussi l'occasion pour tous les hommes et toutes les femmes, quelles que soient leur condition et leur responsabilité, d'être encouragés à apporter des solutions à la crise qui entrave la paix sociale au Venezuela.
«Nous continuerons à soutenir le peuple et à le servir.»
Les évêques de la Conférence épiscopale vénézuélienne concluent leur message en confirmant qu'ils resteront «aux côtés du peuple et à son service, comme pasteurs d'une Église qui veut rester fidèle à l'Évangile de Jésus Christ, celui de la libération et de la justice.»
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