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Sa B¨¦atitude Sviatoslav Chevtchouk, dans les locaux de Radio Vatican le 11 septembre 2019. Sa B¨¦atitude Sviatoslav Chevtchouk, dans les locaux de Radio Vatican le 11 septembre 2019. 

L¡¯?glise gr¨¦co-catholique d¡¯Ukraine veut se mobiliser pour l¡¯unit¨¦ des chr¨¦tiens

Lors d¡¯une conf¨¦rence de presse ¨¤ Rome, l¡¯archev¨ºque majeur de Kiev, Sviatoslav Chevtchouk a fait le point sur le Synode de l¡¯?glise gr¨¦co-catholique ukrainienne, qui s¡¯est d¨¦roul¨¦ du 1er au 10 septembre 2019.

Giada Aquilino ¨C Cité du Vatican

Être des «témoins d¡¯unité, que ce soit envers les frères orthodoxes ou envers les latins»: c¡¯est ainsi que Sa Béatitude Sviatoslav Chevtchouk, archevêque majeur de Kiev, qui a expliqué les fruits du Synode de l¡¯Église gréco-catholique ukrainienne conclue hier à Rome sur le thème : «Communion dans la vie et dans le témoignage». Dans une conférence de presse tenue ce matin, à la veille aussi de la rencontre des évêques des Églises orientales catholiques en Europe, le chef de l¡¯Église gréco-catholique ukrainienne a parlé des travaux qui se sont déroulés en présence de la cinquantaine d¡¯évêques de cette Église actifs en Ukraine et dans la diaspora.

Il a également évoqué les rencontres avec le Pape, qui en juillet s¡¯était réuni au Vatican avec l¡¯archevêque majeur, les métropolites et les membres du Synode permanent de l¡¯Église gréco-catholique, et avec les représentants de la Curie romaine. Un moment spécial, «de grande affection», a-t-il confié, a été la visite d¡¯hier, mardi 10 septembre, auprès du Pape émérite Benoît XVI, que Sviatoslav Chevtchouk a pu rencontrer au monastère ¡°Mater Ecclesiae¡±, en compagnie des métropolites de son Église. Benoît XVI les a incités à l¡¯unité, exprimant aussi sa «préoccupation» face à la «militarisation des frontières de l¡¯Europe orientale».

Diversité et richesses

«Nous sommes une Église globale» qui, ces derniers jours à Rome, s¡¯est confrontée aux «diversités et richesses» pour faire la communion, avec un regard ad intra sur les «défis d¡¯aujourd¡¯hui», a expliqué Sviatoslav Chevtchouk. Il a précisé que les vocations sont «un défi pour tous» mais qu¡¯en proportion, avec cinq séminaires en activité, son Église connaît encore un bon rythme d¡¯ordinations sacerdotales.

Le regard ad extra a porté sur les rapports avec les autres Églises, car l¡¯?cuménisme «fait partie de la mission» des gréco-catholiques ukrainiens. L¡¯archevêque majeur observe les difficultés de l¡¯Église orthodoxe, qui est «en recherche d¡¯unité». Il évoque une voie pour surmonter la «fragmentation» : celle de la «conciliarité», dans une dimension non pas locale, mais universelle, car une Église qui s¡¯enferme dans sa seule dimension locale &±ô²¹±ç³Ü´Ç;²õ¡¯&±ð²¹³¦³Ü³Ù±ð;²µ²¹°ù±ð&°ù²¹±ç³Ü´Ç;, a-t-il averti.

Le conflit dans l¡¯est de l¡¯Ukraine

Enfin, Sviatoslav Chevtchouk a abordé la question du conflit dans l¡¯est de l¡¯Ukraine, «la plus grande catastrophe humanitaire depuis la Seconde guerre mondiale», a-t-il tenu à souligner. Comme il l¡¯avait déjà déclaré il y a quelques mois, l¡¯archevêque majeur a répété qu¡¯une visite du Pape François «pourrait réellement faire cesser la guerre» : le Synode en a parlé à Rome avec le Secrétaire d¡¯État du Saint-Siège, le cardinal Pietro Parolin, en tenant en compte les «conditions» pour la réaliser, notamment la sensibilité «de la plus grande Église en Ukraine, celle de Moscou».

L¡¯Ukraine est un «grand pays», mais il est «le plus pauvre d¡¯Europe» et il risque de vivre une catastrophe écologique justement à cause des armes. C¡¯est une réalité, donc, qui implique «trois sensibilités du Pape» : pour les pauvres, pour la défense de la Création et pour la paix. Aujourd¡¯hui, «le monde entier est en train de chercher une solution diplomatique à la guerre», parce que la solution militaire «n¡¯existe pas». «Nous sommes heureux» du récent échange de prisonniers entre la Russie et l¡¯Ukraine, a-t-il souligné. Comme Église, «nous avons collaboré à tous les niveaux», en travaillant «pour le bien des personnes», des «prisonniers de guerre», des proches restés à la maison : nous implorons, a-t-il conclu, que «tous les otages retournent à la maison», parce que la vie humaine n¡¯est pas une marchandise d¡¯échange.

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11 septembre 2019, 18:55