Les ¨¦±¹¨º±ç³Ü±ð²õ du Salvador condamnent la violence croissante dans leur pays
Adélaïde Patrignani - Cité du Vatican
«Nous rejetons la violence dont souffre notre peuple, sous toutes ses formes. Elle a même atteint les autels. Jusqu¡¯où irons-nous ?», s¡¯interrogent les évêques du Salvador dans une déclaration intitulée «Le Christ, notre paix» (Ep 2, 14). Dans ce texte, l¡¯épiscopat salvadorien condamne deux assassinats de prêtres survenus récemment: celui du père Cecilio Pérez Cruz, tué le 17 mai dernier, et celui du père Walter Osmin Vásquez, remontant à l¡¯année dernière.
Les évêques demandent avec insistance aux autorités judiciaires et policières de faire la lumière sur les causes de ces drames. Ils les exhortent à engager des poursuites contre les responsables de ces faits et de tous les autres actes de violence perpétrés dans le pays.
«Nous condamnons vigoureusement l¡¯assassinat du père Cecilio Pérez Cruz», écrivent-ils, saluant «le fructueux travail pastoral du père Cecilio, et spécialement sa courageuse défense de l¡¯environnement en tant que maison commune». «Il y a un an, poursuivent les évêques, nous déplorions l¡¯assassinat du père Walter Osmin Vásquez, qui survint alors qu¡¯il allait célébrer la messe» dans une paroisse du diocèse de Santiago de María, au centre-est du pays.
«Au milieu de tant de douleurs qui nous paralysent, poursuit l¡¯épiscopat salvadorien, la solidarité, l¡¯estime et la proximité de tout le peuple de Dieu nous consolent, en ces temps de souffrance et en même temps d¡¯espérance». Les prélats demandent enfin aux fidèles de persévérer «dans la prière pour la paix et l¡¯effort pour la construire, dans une attitude de foi et d¡¯espérance authentiques».
Une arme pour 13 habitants
Le Salvador est l¡¯un des pays les plus violents au monde: on y a dénombré un homicide pour 1 000 habitants en 2015. Un nombre à rapprocher de celui des armes en circulation : environ 500 000 - dont la moitié détenues illégalement -, soit une arme pour 13 personnes. Ce contexte de violence et de pauvreté croissantes encourage l¡¯émigration. Plus de 3 000 Salvadoriens ont pris la route de l¡¯exil en "caravane" en octobre et novembre 2018, direction les États-Unis. Selon les estimations officielles, en moyenne 200 Salvadoriens émigrent chaque jour vers le sol américain sans documents légaux.
Le nouveau président salvadorien, Nayib Bukele, a pris ses fonctions le 1er juin dernier, déclarant dans son discours d¡¯investiture: «Notre pays est comme un enfant malade, et nous devons tous en prendre soin».
Avec Fides, El Faro, La Croix
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