L¡¯Arctique est-elle vraiment strat¨¦gique pour la Russie ?
Olivier Bonnel-Cité du Vatican
En 1969, l¡¯image avait fait le tour du monde : celle de Américains plantant la bannière étoilée sur la Lune, symbole de la conquête de l¡¯espace. En août 2007, la Russie a fait de même, mais sous la calotte glacière à la verticale du pôle Nord. Une image qui veut résumer les ambitions de Moscou dans l¡¯Arctique, alors que la fonte des glaces promet de nouvelles voies maritimes et l¡¯exploitation de nouvelles ressources économiques.
Ces mardi et mercredi, la ville de Saint-Pétersbourg était le cadre du cinquième forum international sur l¡¯Arctique, en présence des chefs de gouvernement scandinaves mais aussi de 350 patrons. Car l¡¯enjeu économique de l¡¯ouverture de l¡¯Arctique est fondamental pour Moscou. L¡¯ouverture du passage du Nord-Est, qui relie l'océan Atlantique à l'océan Pacifique, simplifierait notamment sa la livraison d'hydrocarbures en Asie du Sud-Est.
Moscou veut une « large coopération »
La Russie a ses dernières années renforcé sa présence dans la zone, en y développant notamment des bases militaires, ce qui a renforcé les inquiétudes des pays occidentaux. La Russie « ne menace personne » dans l'Arctique s¡¯est défendu mercredi son ministre des affaires Sergeï Lavrov, soulignant que la position de Moscou sur l'Arctique « suppose une large coopération ».
Mais derrières les promesses économiques et stratégiques, l¡¯Arctique est-il vraiment un futur Eldorado pour les échanges mondiaux et pour les Russes en particulier ? L¡¯éclairage de Thomas Merle, professeur en géographie politique à l¡¯université de Reims Champagne-Ardenne.
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