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Entretien réalisé par Hélène Destombes - Cité du Vatican

Du 23 au 26 mai 2019, plus de 300 millions d’Européens seront appelés à désigner leurs représentants au Parlement européen pour les cinq prochaines années. L'impact de ce scrutin sera bien sûr déterminant pour l'ensemble des politiques européennes.

Le résultat du vote aura des conséquences fondamentales sur l'avenir de l'Europe et ses valeurs. Dans cette perspective, les évêques de la COMECE (Commission des Épiscopats de la Communauté européenne) ont invité les citoyens européens à voter de manière responsable afin de protéger et de promouvoir le bien commun.

Durant leur Assemblée, qui s’est tenue à Bruxelles du 13 au 15 mars, les délégués des conférences épiscopales de l’Union européenne ont notamment souligné le besoin de redécouvrir l’identité commune de l’Europe et de mieux protéger les personnes, les familles et les cultures. Ils ont également mis en relief la nécessité de mieux servir le bien commun, en plaçant la personne humaine au c?ur des politiques publiques de l’UE.

Redécouvrir l’identité commune de l’Europe

Les évêques de l’UE ont accueilli Jean-Claude Juncker, Président de la Commission européenne qui, dans son intervention, a indiqué qu’il était «un fervent défenseur de la doctrine sociale de l’Église». «C’est un des enseignements les plus nobles de notre Église», a-t-il observé. «Tout cela fait partie d’une doctrine que l’Europe n’applique pas assez souvent. Je voudrais que nous redécouvrions les valeurs et les principes directeurs de l’enseignement social de l’Église».

Dans un message publié en février dernier, les évêques de la COMECE avaient rappelé l’importance du scrutin de mai prochain y voyant «une grande opportunité de faire des choix politiques qui renouvelleront la fraternité entre les peuples en relançant le projet européen». L’occasion, en répondant à l’invitation du Pape François, de promouvoir des options qui reflètent un nouvel humanisme européen.

Mgr Jean-Claude Hollerich SJ, Président de la COMECE insiste sur l’importance qui doit être accordée au dialogue à l’heure du repli sur soi et appelle à «ne pas laisser le vote aux populistes». «Une Europe ouverte sur le monde est nécessaire pour la paix» au niveau mondial, affirme-t-il.