La joie et l'¨¦motion des participants ¨¤ la b¨¦atification ¨¤ Oran
De notre envoyé spécial à Oran, en Algérie, Cyprien Viet
Le miracle a donc finalement bien eu lieu: alors qu'en 2005, la béatification de Charles de Foucauld avait été décentralisée à Rome, c'est bien en terre d'Algérie que celle de Pierre Claverie et de ses 18 compagnons, victimes des violences des années 1990, a pu être célébrée.
Oran, ville dont Pierre Claverie fut l'évêque, a accueilli cette cérémonie qui a suscité un fort retentissement médiatique et même une certaine fierté parmi les Algériens qui considèrent ces religieux chrétiens comme des leurs, comme des compatriotes même, tant leur choix de partager le sort de la population algérienne durant les années noires de la guerre civile apparait pour eux comme une marque d'amour indéfectible.
Pour Mgr Jean-Marc Aveline, évêque auxiliaire de Marseille et président du conseil pour le Dialogue interreligieux au sein de la Conférence des évêques de France, cet évènement peut contribuer au rapprochement entre les deux rives de la Méditerranée. Lui-même né dans la périphérie oranaise, il nous a confié son émotion samedi matin, en marge de la cérémonie à la Grande Mosquée d'Oran.
Le père Dominique Motte, religieux dominicain, est lui aussi très ému par cet évènement. Sa longue expérience de l'Algérie, initiée dans les années 1960, avait poussé quarante ans plus tard Mgr Henri Teissier, alors archevêque d'Alger, à lui confier la responsabilité des premières investigations durant la phase diocésaine du procès en béatification. Il ne s'attendait pas à un dénouement aussi rapide et se réjouit de l'organisation de cet évènement en Algérie.
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