M¨¨re Alphonse-Marie Ettinger, itin¨¦raire d'une bienheureuse
Entretien réalisé par Manuella Affejee - Cité du Vatican
La messe de béatification de cette religieuse française a eu lieu dimanche 9 septembre dans la cathédrale de Strasbourg, dans son Alsace natale, et a été présidée par le cardinal Angelo Becciù, préfet de la Congrégation pour les causes des saints.
Née dans une modeste famille de cultivateurs, à Niederbronn-les-bains, au nord de l¡¯Alsace, la jeune Elisabeth Ettinger vivra dans ses jeunes années une longue suite de maladies qui seront pour elles l¡¯occasion d¡¯une intense expérience spirituelle et d¡¯une profonde intimité avec Dieu. Sa réputation devient telle qu¡¯elle parvient aux oreilles de Mgr André Reiss, évêque de Strasbourg de 1842 à 1887, rapidement convaincu de la destinée exceptionnelle de cette jeune fille peu ordinaire.
Créatrice d'une congrégation internationale
Elisabeth a découvert l¡¯amour incommensurable de Dieu pour les hommes ; elle a compris aussi combien les souffrances pouvaient entraver la rencontre des hommes avec cet amour. Aussi éprouve-t-elle le besoin de se consacrer à Dieu, de témoigner justement de son amour, en paroles et en actes, auprès des plus nécessiteux. Son intuition prend corps en 1848, avec la fondation d¡¯un institut de religieuses; dans un contexte de bouleversements politiques, économiques et sociaux, elles s¡¯occupent des pauvres, des malades, d¡¯enfants abandonnés, indépendamment de leur origine ou religion. Les communautés essaiment rapidement en France, Allemagne, Autriche, Hongrie, et s¡¯ouvrent à la diversité grandissante des situations, des cultures et des besoins.
Elisabeth Eppinger, désormais appelée mère Alphonse Marie, devient la première Supérieure Générale. L¡¯institut religieux, baptisé S?urs du Très Saint Sauveur, sera officiellement reconnu par l¡¯Eglise en 1866. Mère Alphonse-Marie décèdera l¡¯année suivante.
Les mots du Pape à l'angélus
À l'issue de la prière de l'Angélus du dimanche 9 septembre, le Pape François a eu quelques mots pour mère Alphonse Marie, demandant à la foule rassemblée place Saint-Pierre d'applaudir cette nouvelle bienheureuse. «C'était une femme courageuse qui, en souffrant, en se taisant et en priant, a témoigné de l'amour de Dieu surtout près de ceux qui étaient malades, de corps ou d'esprit», a affirmé le Saint-Père à son égard.
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